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Alice au pays des merveilles

Texte: Raphaël Ferber
Photo: Raphaël Ferber

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L’électropop aérienne et mélodieuse d’Alice Dutoit, alias Alice on the Roof, a charmé le public de la Rockhal où la jeune Belge faisait escale avant de se lancer dans un nouveau projet.

L’heure et quart de live s’est achevée avec des ballons luminescents roses, oranges et bleus virevoltant au-dessus des centaines de têtes dans le Club de la Rockhal. De la couleur, de la joie et une pointe d’onirisme, voilà comment on pourrait résumer en quelques mots ce que dégage sur scène cette Alice on the Roof, révélation de The Voice Belgique et qui, pour s’affranchir de cette image forgée par la téléréalité, fait le tour de l’Europe avec ses cheveux teints en rose. Une aventure sur le point de s’achever du côté de Liège avant de plancher sur de nouvelles chansons, histoire d’étoffer un répertoire encore restreint, gonflé en live par des reprises de Never Be Like You, de Flume, ou de Dancing Queen, d’ABBA, amenés certainement à disparaître dans un futur plus ou moins proche.

«Ce soir, j’ai un peu le cœur lourd car c’est bientôt la fin d’une tournée de deux ans passés avec ces jolis messieurs (ndlr : ses musiciens). Je vais bientôt retourner dans ma grotte et revenir le plus vite possible avec de belles chansons dans mon panier» a assuré la Belge de 21 ans d’une voix fluette, drapée d’une jupe blanche en meringue pour son retour au Luxembourg. Baignant dans un univers électropop ensorceleur dont Tim Bran, le producteur de London Grammar, The Verve ou La Roux est loin d’être étranger, Alice on the Roof a encore la timidité et la fraîcheur d’une jeune artiste qui débute, la voix parfois un peu fragile, comme lorsqu’elle nous demandait de la clémence avant de nous offrir On my Own, ce titre inédit «qu’on joue presque pour la première fois» et qu’on ne trouve donc pas sur son premier album Higher, sorti il y a bientôt un an. «Je vous remercie infiniment de tout ce que vous me donnez» lançait-elle.

On peut quand même la remercier nous aussi de ce qu’elle s’est évertuée à nous donner sur la scène de la Rockhal, lorsqu’elle a envoyé ses morceaux les plus personnels comme On the Roof, qu’elle introduisait ainsi : «La prochaine chanson parle d’un animal qu’on n’a plus l’habitude de voir, même au zoo. Cette chanson parle… de moi». Ses sons merveilleusement aériens, avec Easy Come, Easy Go ou Let me Down, délivrés dans des halo de lumières bleues, vertes et rouges. Ou ses morceaux les plus addictifs, au premier rang desquelles Mystery Light, présentée dans une version allongée d’une grosse partie exclusivement musicale, avant de finir dans l’énergie de Lucky You et de Sound of Drums, sautillant au rythme de ses coups de baguette assénés sur sa batterie électronique. Bref, on a hâte de voir ce que cette jeune fée nous réserve à l’avenir.