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Billy Idol : le facteur X est toujours là

Photos : Carl Neyroud / Deadly Sexy Carl
Texte : Thibaut André
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La team musicale de Bold Magazine ne recule devant rien pour vous ramener les meilleurs extraits des concerts de la région. Par monts et par vaux, dans les crash pits et les coulisses, Carl et Thib ont pris les couloirs du temps en DeLorean pour rendre visite à un vieux briscard prêt à en découdre sur la grande scène de la Rockhal ce lundi soir : Billy Idol. Et ça en valait clairement la peine car l’ex-leader de Generation X, riche de huit albums solo sur une carrière de plus de quarante ans, nous a prouvé qu’il détenait toujours le facteur frappé de l’antépénultième lettre de l’alphabet (et avec une majuscule s’il-vous-plaît). Son dernier album Kings & Queens of the underground est sorti en 2014 pour rappel.

Dans une brève vidéo postée sur la page de l’évènement il y a quelques semaines, Billy nous donnait rendez-vous à la Rockhal ce 25 juin et nous promettait un show détonant. Il a tenu parole. Epaulé par son fidèle et talentueux guitariste Steve Stevens, Billy, tout sourire, envoie le bois directement et sans détour avec Shock to The System. Sa formation officie en sextet et la balance sonore est directement à l’équilibre. Si nous ressentons d’emblée une légère inquiétude quant au niveau de sortie de sa voix, Billy va rapidement nous rassurer. Ce mec, qui affiche soixante-deux piges au compteur, a la patate.

Le micro fermement serré dans une main, Billy prend la pose en appuyant son flux de paroles avec tantôt un poing présenté en uppercut tantôt un index tendu. Avec ce frontman, on comprend vite qui est le patron. Sa moue rageuse nous offre toujours ses meilleures mimiques. Son célèbre rictus façon « stiff upper lip » est en passe de devenir culte.

Pas de répit pour les braves, le titre suivant enfonce le clou. Idol cueille l’audience avec le refrain du désormais légendaire Dancing With Myself, titre-phare de son ancien groupe cité plus haut. Il nous offre en outre une reprise des Doors avec L.A. Woman, plus douce que les titres précédents mais plus musclée que l’original.

Il est également important de rendre hommage à son guitariste Steve Stevens. Ce dernier est certainement un des guitar heroes les plus sous-estimés de l’histoire du rock. Son grain sonore fortement teinté de chorus et son toucher précis sont reconnaissables entre mille. Steve nous offrira un solo de classe internationale vers la moitié du set. En guise de clin d’œil, il nous replongera dans les 80s avec le thème du célèbre film Top Gun à la fin du titre Blue Highway. En outre, il nous démontrera également toute sa dextérité sur une guitare acoustique pendant le concert.

Lorsque Billy annonce Rebel Yell, on n’est pas loin de l’émeute dans la salle. Le public est chauffé à blanc et reprend les paroles à l’unisson. Pour le rappel, le duo Billy & Steve entame le tube intersidéral White Wedding en acoustique, du moins jusqu’au premier refrain. Ensuite, changement rapide de guitare pour envoyer du gros son avec le reste des musiciens. Le titre est juste imparable, l’expérience inoubliable.

On adore quand les anciens lions reviennent du passé et nous prouvent qu’ils peuvent toujours rugir. Ce soir, il y avait de la testostérone sur scène et dans le public. Un concert à marquer d’une croix, une performance à frapper d’un X.

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