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Carpenter Brut : peur bleue en terres rouges

Photos : Carpenter Brut
Itw : Thibaut ANDRE & Carl NEYROUD


Dire qu’on a failli passer à côté ! Le très discret Carpenter Brut alias Franck Hueso est de passage à la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette le mercredi 31 octobre prochain. Directement inspirée des séries et jeux vidéo des années 80, sa synthwave aux beats électro ne laisse pas indifférent. Fort de deux albums studio – le premier est une compilation de trois E.P. sortis entre 2012 et 2015 en fait – et d’un live paru en 2017, l’artiste a déjà tourné avec les métaleux symphoniques de Ghost en 2016. La team musicale de Bold Magazine ( Thib & Carl) n’a pas résisté à la tentation de tailler une bavette avec lui pour vous ramener des nouvelles fraîchement tirées de la batcave. On vous livre cela… brut de décoffrage.

Comment en es-tu arrivé à faire de la musique ton métier ?

J’ai toujours été dans le métier de la musique. Avant de faire le projet Carpenter Brut, j’étais ingé son live et studio. Donc c’est une histoire qui remonte à plus de quinze ans maintenant. Je suis juste passé de l’autre côté de la console de son.

Quelle est ta façon de composer ?

Je n’ai pas vraiment de technique : parfois je me mets devant les claviers j’essaie de sortir des notes dont je vais éliminer les trois quarts ; parfois je bidouille des sons et je me dis qu’il y a là quelque chose de potable qui va pouvoir en sortir etc… Cela dépend des jours et de l’inspiration. Mais je n’ai pas une manière de composer très académique, c’est certain.

A l’écoute de ta musique, on retrouve de grands contrastes comme la violence évoquée dans les séries et jeux vidéo des années 80 mais aussi des refrains aux mélodies carrément pop que ne renieraient pas les amateurs du genre. C’est un lifestyle spontané chez toi ou une démarche réfléchie ?

C’est un peu des deux à vrai dire. J’aime autant la musique violente que les chansons pop. Musicalement, je suis autant capable d’écouter Napalm Death que Pink Floyd, Depeche Mode ou bien Meshuggah, je n’ai pas de soucis avec cela. Dans ma musique, cela va forcément s’entendre. Je ne veux pas m’enfermer dans un seul tiroir.

Maintenant que tu as tourné tant en Europe qu’aux Etats-Unis, quel regard as-tu sur la scène musicale et le public de part et d’autre de l’Atlantique ?

Chaque public est différent, chaque salle aussi. Du coup, tout dépend de ce tout : il y a des fois où l’accueil sera plus « sage » que d’autres. A chaque fois que l’on a joué en Russie, le public était ultra déchainé, je crois que c’est le public le plus enthousiaste que j’ai vu. On est loin des clichés qu’on pourrait avoir sur la Russie : froide et impassible.

La guerre civile éclate en Europe. Tu fais quoi ?

J’appelle John Rambo, il aura forcément une solution.

On retrouve des voix (NDLR : Kristoffer Rygg du groupe Ulver et Mat McNerney du groupe Grave Pleasure) sur ton dernier album «Leather Teeth » sorti cette année. C’est une formule que tu vas développer pour tes prochaines productions ? 

Je pense que oui, même si pour le prochain album, je pense qu’il sera entièrement instrumental.

Tu as déjà contribué à des bandes-son. Comment est-ce arrivé ? 

J’ai reçu un coup de fil, on m’a parlé du projet et j’ai dit oui ! (rires) Pour le moment, j’ai deux bandes-son à mon actif : Father & Son des frères Deka, la bande-son du jeu vidéo Furi, et là, je compose pour le prochain moyen métrage de Seth Ickerman: Blood Machines.

Sur scène, tu te produis régulièrement avec un guitariste et un batteur (NDLR : respectivement Adrien Grousset et Florent Marcadet du groupe de métal Hacride). On va les retrouver avec toi le 31 octobre prochain sur la scène de la Kufa ? D’où vient cette collaboration ? Tu pourrais concevoir un autre format de line-up à terme ?

On se connaît depuis plus d’une dizaine d’années. On se connaît très bien puisque j’ai collaboré avec eux quand j’étais leur ingé studio et live pour Hacride. C’est donc tout naturellement que j’ai fait appel à eux pour m’accompagner sur scène. Ce sont deux excellents musiciens très pros et très bosseurs. Je ne pouvais rêver mieux comme line-up. Aussi, tant qu’ils veulent travailler avec moi, je n’envisage personne d’autre qu’eux.

Lors de tes concerts, il y a aussi un light show impressionnant augmenté d’un visuel sous la forme de projections sur écran. Tu nous réserves quoi pour ce mercredi à la Kufa ?

Un light show impressionnant augmenté d’un visuel sous la forme de projections sur écran ! (rires)

Quels sont tes projets pour 2019 (album, tournée…) ?

Finaliser la B.O de Blood Machines, composer mon prochain album et me reposer.

Infos & tickets : ICI