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Cigarettes After Sex : douceur et sensualité

Photos : Carl Neyroud
Texte : Thibaut André
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Fort de son album éponyme sorti en 2017, le quatuor texan de Cigarettes After Sex est venu défendre sur les planches de l’Atelier son petit dernier, qui est en fait le premier opus de la formation. Distillant une musique aux ambiances calmes et éthérées évoluant dans les eaux douces de la dreampop, le groupe a surtout gagné en notoriété via le web et les réseaux sociaux, et ce depuis 2012.

Il est 20h30 lorsque résonnent les premières notes. L’attitude des musiciens est à la hauteur de leur musique : sobre, calme et posée. La scène baigne dans une lumière très tamisée, quasiment minimaliste. Le décor est posé.

Le chanteur Greg Gonzalez semble entretenir une relation très sensuelle avec son micro. Sa voix est feutrée et soyeuse. Dans la veine du shoegaze faisant la part belle aux parties vocales féminines, sa voix est d’ailleurs confondante d’harmonie et de fragilité, assimilable à celle d’un être androgyne. Toute l’atmosphère musicale baigne dans un halo de réverb mais ici, point de distorsion ou de gros son. Ce n’est que douceur et sensualité, langueur et volupté.

Le titre Apocalypse fait vibrer le public qui résonne à l’unisson. On peut bel et bien parler d’un moment de communion, une très belle symbiose entre les musiciens et l’audience.

Lors du rappel, nous aurons la surprise d’entendre le chanteur-guitariste déclencher sa pédale fuzz pour conclure le concert dans une passage atmosphérique façon slowcore. La démarche est surprenante mais elle a le mérite d’apporter cette touche d’originalité et de mordant dans un final épique (oserais-je dire orgasmique ?). Après nos ébats musicaux, nous sommes sortis pour nous en griller une petite.  Douceur et sensualité, je vous disais