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Jeunes artistes, la Triennale vous attend!

Texte: Raphaël Ferber
Photo: Sven Becker

Conçue comme un grand rendez-vous pour les artistes émergents ayant un lien avec le Luxembourg, la Triennale, dont la 4e édition a lieu cet été (30 juin au 27 août), prolonge son appel à candidature jusqu’au 20 janvier. C’est le moment ou jamais!

A chaque édition son thème. Cette année, la Triennale surfe sur le décalage en partant de la notion de Jet Lag («Jet Lag/Out of Sync»). Comme on le sait, «le jet lag désigne communément les troubles liés à la désynchronisation des horloges biologiques à la suite d’un long déplacement en avion», rappelle la commissaire Anouk Wies, coordinatrice et responsable de la programmation du Cercle Cité. «Par transposition, il indique aussi l’épuisement dû aux changements de notre société et les exigences de la vie moderne, constamment connectée, dans un monde de plus en plus globalisé. Le matin à la maison, le soir dans un autre pays, le citoyen du monde doit se voir confronté instantanément à d’autres langues et coutumes. Entre état de rêve et réveil, dans un entre-deux, un monde parallèle, les habitudes sont mises à l’épreuve, dissoutes et de nouveaux repères sont à trouver.»

Ainsi, cet appel à projets ne limite les artistes et leur travail ni à une géographie, ni à un territoire («il permet au contraire une multiplicité de démarches et expressions individuelles »), même si chacun doit avoir un lien avec le Luxembourg ou la Grande Région pour tenter sa chance (être Luxembourgeois, y habité ou y travailler).

«Souvent les artistes ne souhaitent pas être réduits à leur origine nationale ou locale.
A-t-elle de l’influence ou de l’importance pour les artistes issus ou travaillant sur le territoire du Luxembourg et de la Grande Région, avec le plus souvent des parcours transfrontaliers ?
Est-ce que l’art peut agir comme un langage global, comme liant entre les gens et les identités multiples ?
Pour réaligner nos horloges (ou pas), les manières d’interprétations sont nombreuses, en trouvant les correspondances entre histoire et actualité, le sens de temporalité et mémoire, l’emploi du rythme, de la narration, d’une certaine (mise en) lumière, la juxtaposition de cultures visuelles différentes, entre expression de désorientation et démonstration d’apologie.
Il s’agira de réfléchir au bon medium sans toutefois en réduire le choix, entre image plastique, photographique, vidéo, création design ou sonore, voire littéraire, entre bi-dimensionnalité et inscription dans l’espace» achève la commissaire.

L’appel à candidature est ouvert jusqu’au vendredi 20 janvier.
Le dossier d’inscription est téléchargeable ici