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Mamytwink : « C’est vraiment l’histoire qui motive les vidéos »

Texte : Mathieu Rosan
Photos : Julian Benini

Alors que dans notre Bold 54 nous accordions un dossier au phénomène Urbex, nous nous sommes posés avec Florian de la chaîne YouTube Mamytwink afin qu’il nous explique plus en détail les raisons qui l’ont poussé à se lancer dans cette aventure. Accompagné habituellement de Julien, aka Zecharia, et de François, il nous livre les secrets de l’une des chaînes qui nous fait le plus vibrer depuis maintenant plusieurs années.

Tu peux nous raconter comment a débuté l’aventure Mamytwink ?

Mamytwink a commencé avec un blog que j’ai créé sur World of Warcraft, quand j’étais en à l’école européenne à Luxembourg, et sur lequel je donnais mes conseils et mes astuces. Deux ans plus tard, je suis arrivé à Metz pour faire des études supérieures dans l’informatique. J’ai alors eu envie de prolonger le blog par le bais d’une chaîne YouTube. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré François. Lui aussi était passionné d’audiovisuel, du coup, il m’a rejoint dans l’aventure. Nous avons fait évoluer le blog pendant toutes nos études supérieures, mais 2016 a résolument marqué le tournant du projet. J’ai alors décidé de lancer une vidéo hors-série, dans laquelle j’allais visiter des forts de guerre abandonnés de nuit. C’était la première exploration nocturne. Un an plus tard, j’ai pris le partie de dédier la chaîne uniquement à l’exploration de lieu abandonné et de lieu historiques insolites.

D’ailleurs, à ce moment-là vous faisiez essentiellement des explorations nocturnes. Désormais, ce sont plus des explorations au sens large…

Oui, cela regroupe deux grandes thématiques que sont l’aventure et l’histoire. Je suis un grand passionné d’Histoire et, du coup, c’est vraiment ça qui motive les vidéos. À Metz où nous sommes installés, l’historicité de la ville est très présente, notamment avec tous les forts que l’on peut trouver aux alentours. Par le biais de ce genre de lieu, je m’intéresse à l’histoire qui entoure leur construction, mais aussi leur abandon. J’aime aussi quand il y a une dose d’aventure. Finalement, sur la chaîne, on aime bien dire que l’on trouve de l’histoire, de l’aventure et une dose de frissons (sourire).

Tu peux nous raconter ta première exploration ?

La toute première, c’était en novembre 2010. François m’avait fait découvrir les forts de guerre autour de Metz. C’est là où j’ai tourné ma première vidéo cinq ans plus tard. Quand j’ai visité ce lieu pour la première fois, j’ai trouvé cela incroyable. Tu te retrouves devant des bâtiments qui sont vraiment gigantesques : il y a des kilomètres de galeries de toute part, et partout où tu te trouves, tu ressens toute l’histoire et l’âme du lieu. Au final, à force d’y venir et d’y amener des amis, je me suis dit pourquoi pas faire une vidéo sur la chaîne.

Comment vous faites pour choisir les lieux que vous proposez en vidéo ?

On visite des lieux parfois abandonnés ou insolites. Le choix se fait par plusieurs critères. Le premier, c’est l’histoire. Si on peut proposer un lieu avec une histoire de dingue, c’est parfait. Je pense, par exemple, au château abandonné en Normandie qui appartenait à un ancien gangster anglais. Forcément, c’est le genre de récit qui te donne envie d’aller sur place. Ensuite, l’aspect du lieu est très important. Il faut que visuellement ce soit intéressant et que l’on ressente le temps qui passe. Enfin, troisième et dernier point, le contexte. Le fait de trouver des spots coupés de tout, comme un phare en pleine mer ou un fort dans les Alpes à 3000 mètres d’altitude, ça ajoute une dimension spectaculaire. C’est souvent compliqué d’aller dans ce genre de lieu, il faut se dépasser physiquement, psychologiquement, mais ça nous plaît. Le seul moyen d’accéder au phare, par exemple, était l’hélicoptère. Quand on te dépose dessus et qu’on te dit qu’on pourra peut-être venir te chercher que 10 jours plus tard à cause de la houle ou de la tempête, ça te stresse forcément. Il faut souvent surmonter ses peurs.

Quelle est l’exploration qui t’a le plus marquée ?

Sans hésiter, quand nous avons réalisé notre vidéo sur les navires de guerre désaffectés en Bretagne. Le fait de monter sur des navires qui sont là depuis des années, c’est vraiment une expérience incroyable. C’était un truc de fou !

Du coup, sur la chaîne vous être trois, François, Julien et toi. Comment vous vous répartissez les rôles ?

François, c’est le réalisateur. C’est lui qui monte nos vidéos, qui fait les plans et qui apporte sa touche artistique à nos explorations. Julien est co-présentateur. Comme moi, il est passionné d’Histoire, et, dès qu’il y a un aspect historique, il est sur les vidéos, par exemple la Cathédrale de Metz ou bientôt le château de Versailles (ndlr la vidéo sortira fin septembre) où nous sommes allés dans des parties insolites où le public n’a pas accès. À Versailles, nous étions seuls dans le château et, dans ce genre d’exploration, il nous apporte vraiment ses connaissances. C’est plus simple de raconter l’histoire des lieux et de faire les recherches ensemble.

 


Retrouvez l’intégralité de l’interview et notre dossier consacré à l’exploration urbaine dans le Bold 54 dispo actuellement.