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Morcheeba à l’Atelier : comme sur du velours

Texte : Thibaut André
Photos : Carl Neyroud
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La team musicale de Bold a couvert ce concert sold out pour vous et a même tapé la causette avec une personnalité du coin. On vous raconte.

La trip-hop des 90s était de retour à l’Atelier ce dimanche 6 mai avec les Britanniques de Morcheeba venus défendre leur petit dernier intitulé Blaze Away (sortie en 2018). Fraîchement descendus de leurs falaise de Douvres, le trio devenu duo est emmené par sa scintillante chanteuse originelle, j’ai nommé la sublime Skye Edwards. Il y a des gens sur lesquelles le temps semble ne pas avoir de prise, ce qui est le cas de Skye qui arbore un élégant haut-de-forme. Son habit de paillettes vient parachever un physique intact. Son sourire est toujours aussi radieux, sa voix de velours est inchangée. Les musiciens et la balance sonore sont parfaitement en place. Tous les indicateurs sont au beau fixe en ce début de set.

Dans la salle, est-il besoin de préciser que le public est principalement composé de quadras (et plus…) venus en masse puisque le concert se joue à guichets fermés ? A l’étage, un coin privatif est réservé pour des hôtes  de marque comme nous le découvrirons plus tard. Affaire à suivre.

Le groupe entame le show tout en douceur et plante le décor sereinement. Les beats privilégient le mid tempo et la basse est groovy. La guitare fait la part belle à l’effet Univibe mêlant chorus et vibrato, ce qui nous fait inévitablement penser à Jimi Hendrix, les assauts sauvages en moins néanmoins. A ce stade, il faudra souligner la formidable prestation du guitariste Ross Godfrey qui affiche une superbe maîtrise de son instrument. En plus de la trip-hop, Morcheeba opère quelques incursions réussies dans les terres du reggae avec « Love Dub » notamment.

Skye n’a plus qu’à poser sa voix comme une mariée et elle le fait brillamment. Son sourire communicatif se reflète  sur les visages. Le groupe prend du bon temps sur scène et partage ce moment de bonheur avec ses fans. Ces derniers en redemandent, les mines réjouies le confirment.

Un hommage sera rendu à David Bowie avec la reprise de « Let’s Dance ». D’ailleurs, ça danse dans la salle bondée. La formation terminera son set lors du rappel avec le tube « Rome wasn’t built in a day » dont le refrain est repris en chœur.

Pas loin du carré des artistes, nous tombons nez à nez avec un homme élégant en la personne du premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel venu avec son époux, ce qui explique l’espace privatif décrit plus haut. L’échange est cordial, détendu et sympathique. Un selfie est commis pour marquer la rencontre. Sur scène comme dans le public, tout s’est déroulé comme sur du velours.