The Offspring : la tournée infernale
Texte : Thibaut André
La team musicale Bold ne pouvait pas rater cette première apparition en terres luxembourgeoises des vieux routards du punk rock, à savoir The Offspring. Ce quatuor californien formé en 1984, fort de neuf albums, a connu la renommée internationale avec son 3e album Smash sorti en 1994. On en a profité pour se glisser dans l’antre de la Rockhal pour vous en ramener quelques photos et surtout vous décrire l’atmosphère torride. Cet événement épique était organisé par l’Atelier.
Le concert se donne à guichets fermés ce lundi soir. La grande salle est donc bondée et il y règne une chaleur suffocante en ce mois de juin. Lorsque le groupe monte sur scène, c’est une foule largement acquise à sa cause qui rugit de plaisir. Les membres sourient timidement. Le charismatique chanteur Dexter Holland, en parfait leader peroxydé, prend position derrière le micro. Le groupe entame le set et le public commence à s’agiter. Il y a des jeunes et des moins jeunes, dont vos serviteurs, parmi la foule.
Il faudra attendre le troisième titre avec Come Out and Play pour que le public pète un câble (et c’est peu dire). En fait, c’est le feu dans la salle. Ça se bouscule dans le pit à grands coups de pogos et de circles. C’est un spectacle incendiaire assez rare en ce lieu. Mais que font les pompiers ? Plus sérieusement, la situation reste sous contrôle et aucun incident n’est à déplorer.
Entre les morceaux, Dexter amuse la galerie et communique sa bonne humeur. Il y a quelque chose de particulier avec ce groupe. Outre sa faculté à envoyer des mélodies puissantes et des refrains à hurler, il s’est démarqué au fil du temps en intégrant par exemple des éléments de la gamme orientale dans ses chansons, leur rendant ainsi une tonalité unique. Et pour continuer à faire mentir les clichés, Dexter Holland prouve qu’il est autre chose qu’un chanteur punk décérébré puisqu’il a décroché un doctorat en biologie moléculaire en 2017. Ces mecs savent se jouer des clichés..
Histoire de faire retomber la pression, Dexter nous offre une pause romantique en exécutant Gone Away au piano. Mais c’est pour mieux rebondir ensuite puisque les six titres suivants livreront un final imparable à ce feu d’artifice. Les refrains de Get a Job et Pretty Fly sont entonnés à l’unisson tandis que le rappel nous offre Go Far Kid et le désormais cultissime Self Esteem. A la sortie, les têtes rouges écarlates et fumantes des kids affichent de belles mines réjouies. On a frôlé l’incendie dans la Rockhal lundi soir. The Offspring peut dès lors poursuivre sa tournée infernale.
