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Trust : cherche énergie rock

Textes : Thibaut André & Carl Neyroud
Images : Carl Neyroud / Deadly Sexy Carl
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On a enfilé nos blousons noirs pour cette soirée sous le signe du revival avec le groupe français Trust. Le gang de furieux emmené par Bernie Bonvoisin s’est surtout fait connaître dans les années 80 en pleine vague heavy metal. En plus du gros son, Trust est également connu pour ses paroles engagées au plan politique et sa critique sociale. La team musicale de Bold Magazine (Carl et Thib) a fait un tour pour vous dans la De Lorean du Doc pour vous ramener les détails du concert dans l’antre de l’Atelier ce dimanche dernier.

C’est le groupe bruxellois Trouble qui assure la première partie ce soir avec la charismatique Lalie (chanteuse du groupe). Leur Rock Indie électro/trip-hop est agréable et tranche avec le style de la tête d’affiche.

Il est près de 21 heures. Lorsque les musiciens de Trust arrivent sur scène, le scintillant Nono alias Norbert Krief en tête, on sent le public pas mal émoustillé. Ce dernier affiche d’ailleurs une moyenne d’âge dans la cinquantaine. Il faut dire que les débuts du groupe datent de 1977.

Le chanteur Bernie, habillé en mode hip hop (étrange…), pointe son museau pour envoyer « Ni Dieu Ni Maître ». Le ton est donné. Le deuxième titre comporte une longue intro pour accueillir trois ravissantes choristes. C’est donc à huit sur scène que le groupe va balancer le set. On vous parlait de paroles engagées. Le langage crû et explicite de « Fils de Pute, Tête de Liste »  est sans équivoque. Le titre « Démocrassie » (avec deux s comme dans crasse…) n’appelle aucun commentaire.

Mais bon, il y a un hic. Le volume sonore est là et la balance est à l’équilibre, mais la patate et la hargne d’antan sont au rendez-vous des absents. Il faudra attendre la fin du rappel pour enfin entendre retentir le riff d’intro du tube « Antisocial » après une longue mise en bouche assez pénible. On peut d’ailleurs se demander quelle aurait été la réaction du public si le groupe avait envoyé ce morceau en début de set. Il y a fort à parier que pas mal d’entre eux seraient partis.

Ça nous fait de la peine de voir un groupe mythique traîner en longueur des morceaux joués et rejoués sans grand enthousiasme. Si la justesse d’exécution n’est pas à mettre en cause, l’énergie rock n’est plus là. Dommage, l’aventure était belle pourtant.