5 questions à Andrea Mancini, auteur de « Minerals »
Andrea, les mélomanes vous ont connu en tant que DJ et producteur sur la scène luxembourgeoise à l’aube de la nouvelle scène électronique, quel a été votre parcours depuis ?
Andrea Mancini : « Effectivement, j’ai débuté ma carrière sur son pan musical en tant que créateur musical, et j’ai vite compris que mon envie véritable était la production. J’ai eu la chance de pouvoir signer assez rapidement sur des labels à la réputation internationale solide, et que j’aimais beaucoup. Cela m’a amené à beaucoup voyager et à me produire en live à une échelle internationale. En parallèle, j’effectuais des études d’arts plastiques et de communication visuelle, car j’avais toujours été très curieux quant à la relation entre son et visuel, tout comme à ma relation à d’autres visions artistiques. La pandémie a été un moment parfait pour m’y aventurer et j’ai commencé à me concentrer sur des résidences d’artistes pour explorer ces autres voies, notamment avec le Casino Luxembourg, les Rotondes et à Paris… »
Aujourd’hui, où avez-vous posé vos valises ?
« Je me suis installé récemment à temps plein à Bruxelles en tant qu’indépendant et je partage mon activité entre la production musicale et d’autres projets créatifs comme Minerals, que j’ai créé en un peu moins d’un an grâce au prix d’art luxembourgeois Fond Start-Up et que je présente au festival Multiplica des Rotondes du 24 au 26 février prochains. »
Quels ont été les pôles d’inspiration pour la création de cette œuvre ?
« C’est tout d’abord parti de mes origines italiennes, de la migration de ma famille vers le Luxembourg à l’époque sidérurgique. Leur voyage vers l’inconnu, non seulement géographiquement, mais aussi dans un lieu étranger, le ventre de la Terre… Il y a une forte attraction entre l’humain et les minéraux depuis l’Âge de pierre, mais aussi dans le questionnement sur la création de la vie. Et cela continue aujourd’hui et continuera demain, notamment avec la thématique du space mining, très d’actualité au Luxembourg. Mais les minéraux sont aussi un trigger esthétique pour moi, très en rapport avec ma recherche sur la matérialité du son ! »
Vous avez collaboré avec des chercheurs géologues de l’Université de Luxembourg, que tirez-vous de cette expérience ?
« Cela m‘a tout d’abord permis de réaliser la grande proximité entre scientifiques et artistes dans leur relation à leur passion, à la recherche perpétuelle et à la multidisciplinarité ! Le sujet minéral m’a poussé assez naturellement à me rapprocher de géologues et ceux-ci m’ont permis d’avoir accès à un large éventail de données très intéressantes ainsi qu’à certains sites et à du matériel adéquat pour mon processus créatif. D’élargir mon savoir. Je suis absolument ravi d’être allé sur ce terrain. »
Que pouvez-vous nous dire de plus sur votre présence à venir lors de Multiplica ?
« J’espère sincèrement que les gens vont venir curieux et simplement s’intéresser au résultat de cette recherche. Je serai aussi très content d’en discuter avec eux lors de la session d’échange du samedi 25, même si je tiens à laisser une vraie marge pour l’interprétation personnelle de l’œuvre. Il ne faut pas s’attendre à un concert pour Minerals, il s’agit plus d’une œuvre très intime et contemplative, à aborder de manière organique et fluide, assis.se ou debout, sans rigidité… »
Merci Andrea !
Les performances de Minerals ainsi que les autres temps forts du festival Multiplica sont à retrouver dans notre article dédié au festival.
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