Cité Musicale : une nouvelle saison pleine de promesses
La joie est non dissimulée. Après six mois de silence, la Cité Musicale s’apprête à entamer une nouvelle saison tonitruante. L’objectif est clair : rendre à la culture ses lettres de noblesses et son caractère essentiel après cette période de disette émotionnelle. Le maître-mot ? Fraternité. Leur mission ? Vous faire bouger, vibrer, danser, aimer.
Si les portes sont restées closes pour le public, la Cité Musicale, elle, n’a pas chômé durant les confinements successifs. Elle a en effet accueilli différents artistes afin d’être dans les starting-blocs au moment de la réouverture. Résolument, cette nouvelle saison 2021-2022 s’annonce furieuse et éclatante, avec pas moins de 264 manifestations attendues, dont 138 concerts et spectacles (dont 19 avec l’Orchestre national de Metz), 50 ateliers à destination du jeune public et des familles, 42 représentations de l’Orchestre national de Metz hors les murs (hors tournée en Corée du Sud) et 33 concerts et spectacles jeune public (dont 3 avec l’Orchestre national de Metz).
Du côté de l’Arsenal, « la Saison France-Portugal 2022 sera l’occasion d’accueillir pour notre temps fort Saudade des personnalités diverses comme la chorégraphe Marlene Monteiro Freitas, la pianiste Maria João Pires, le quatuor Danças Ocultas ou la fadiste Katia Guerreiro. Autant de moments qui résonneront de manière particulière dans notre région très marquée par l’immigration », explique Michèle Paradon, directrice artistique des lieux, tandis que Patrick Perrin prend le relais. « Côté musiques actuelles, on voyagera entre la pop de Lilly Wood & The Prick et le rock des Négresses Vertes. Nous recherchons un équilibre entre une musique populaire et une scène plus confidentielle, indépendante, en lien avec des associations comme Zikamine, Damage Done, le disquaire messin La Face Cachée… Des forces vives à Metz qui nous permettent de nous différencier en les impliquant dans nos programmations. »
La voix, fil rouge de la saison
Comme à l’accoutumée, cette nouvelle saison se déploiera autour d’une thématique, déclinée sous le signe de la diversité et des croisements. « Nous aurons de grandes voix du jazz comme Angélique Kidjo, Lisa Simone ou Leïla Martial dans un registre plus atypique, le ténor Emiliano Gonzalez Toro, les polyphonies du collectif San Salvador, un voyage dans la mythologie slave avec la percussionniste Vassilena Serafimova et la chanteuse lyrique Ina Kancheva. Sans oublier la résidence du chœur des Métaboles avec l’Ensemble Multilatérale, qui interprètent Messe un jour ordinaire de Bernard Cavanna », poursuit Michèle Paradon, faisant remarquer au passage la place prépondérante accordée aux femmes dans le jazz contemporain, mis à l’honneur cette saison. Des voix féminines encore à la BAM avec Jane Birkin ou Yseut : le ton est donné.
Et, parce que « la diversité des esthétiques, (est) l’une de nos valeurs-phares, du lied au jazz en passant par les grandes œuvres vocales, la musique baroque, la chanson ou le rap, la voix se prête particulièrement bien » à cette exigence. « Elle ouvre aussi la possibilité de travailler assez facilement avec les amateurs car tout le monde peut chanter », explique encore Florence Alibert, directrice générale de la Cité Musicale.
La culture en famille
Bien consciente que la culture se joue dès le plus jeune âge et s’impose comme un véritable ciment social, les jeunes publics n’ont pas été laissés pour compte. « Nous avons aussi pensé aux familles et au jeune public avec deux événements qui leur sont dédiés : à l’automne, la deuxième édition de Show devant, les enfants ! après le succès du premier opus en octobre dernier – sauvé in extremis avant le deuxième confinement ! – puis, au printemps, Trini’Family, un week-end de rencontres, d’ateliers et de spectacles dans le cadre intime et historique des Trinitaires » explique Sybille Brunot responsable du service éducation et médiation.