Album : OSTED “Blind Reflection”
Photos : Carl Neyroud / Deadly Sexy Carl
S’il y a des albums dont l’exercice « du collage » des étiquettes est vain, l’album « BLIND REFLECTION » du groupe OSTED rentre directement dans ce cercle restreint.
« Post Punk » ? Ce terme regroupant maintenant tous ceux jouant de la new wave avec d’autres instruments que le clavier est trop vague et usité pour ce jeune groupe dont la moyenne d’âge ne doit pas dépasser les 25 ans.
« Indie Rock » ? Oui, mais, seulement pour le côté « Independant » car OSTED s’est auto financé (crowdfunding) pour se voir ouvrir les portes d’ALCHEMY STUDIO à « Londinium ».
« Rock Alternatif » ? non plus, si ce n’est le fait d’user les planches pour présenter et défendre leur projet dans quelques belles salle du Benelux, de la région Grand Est. A noter, l’ouverture de 5 dates lors de la tournée 2019 du groupe Britannique « The OPPOSITION » dont Mark Long réalise un featuring bien classieux sur le titre Vast Dystopia.
Maintenant que les étiquettes ont valsées, le mieux est de découvrir « à l’aveugle » leurs 10 compositions. Mais « à l’aveugle » n’est pas le terme approprié quand on a le vinyl entre les mains. La pochette réalisée par Deadly Sexy Carl est une parfaite illustration du titre de l’album avec cette Psyché contemporaine qui ne trouve pas son reflet dans le miroir…
Ce support physique nous invite à poser la galette sous le saphir. Et quand la platine joue les premières notes « douces amers » de « The Sun Darling » on se plonge directement dans leur riche univers. Bien sûr la guitare nous fait tout de suite penser aux nappes de « The Cure ». Mais la comparaison s’arrête là tellement leurs compositions sont riches et différentes de la bande à « Robert ». Le travail de la section rythmique n’est pas en reste tant l’équilibre est parfait entre la batterie et la basse.
C’est incroyable comment un premier opus peu laisser transpirer une telle maitrise, une telle richesse… Ces 5 garçons se sont trouvés (pour notre plus grand bonheur) et le talent du producteur Kenny Jones a su sculpter ce joyau et l’habiller d’un magnifique écrin avec une production (juste) parfaite…
Les 10 titres s’enchainent comme certains enfilent les perles. L’album est d’une cohérence absolue, d’une maturité impressionnante. Avec une mention particulière à « ENDLESS NIGHT », peut être le titre qui prouve tout le talent de ce groupe qui nous démontre que METZ est une ville avant d’être le nom d’un groupe de nos cousins Québécois. Sur ce disque, il n’y a aucun tube formaté pour la radio. Il s’agit ici d’un album, au sens noble du terme, qui nous invite au voyage dans leur riche univers.
Et quand à travers certaines chansons, on découvre des sons et arrangements familiers (The Cure, New Order, Dave Gahan, Stone Roses…) ce ne sont pas des regards dans le rétroviseur (rappelez vous le titre de l’album « Blind Reflection ») mais des résurgences de ce qui composent leur ADN. Et puis, il ne faut pas oublier que cet album a été produit et réalisé sur les bords de la tamise…et ça aurait été alors très surprenant qu’il n’y ai pas quelques effluves de « Rosbif » qui chatouillent nos sens…
Ce groupe est taillé pour le live et nous attendons avec impatience de les découvrir sur scène afin de vérifier le vielle adage « In Vivo Véritas » (la vérité est dans le live). Nous vous invitons à surveiller les affiches et les « events » des réseaux sociaux pour vérifier si les promesses de cet album seront tenues lors de leurs shows à venir.
Achat album : ICI
OSTED : Blind Reflection
1/ The Sun Darling
2/ Fade Away
3/ Endless Night
4/ You Dance
5/ No Lies
6/ Faces
7/ Our Past Just disappeared
8/ The Moon Gets No Rest
9/ Vast Dystopia
10/ Exit