Arctic Monkeys comme des princes à Luxexpo
Alors qu’on avait reçu des échos négatifs des concerts précédents du groupe – trop mou, groupe pour adolescentes, que des balades… – Arctic Monkeys a donné un show exceptionnel ce mardi au Kirchberg, les musiciens trônant comme des princes sur la plaine. Nos experts live Bold, Carl et Thibaut, te racontent ça…
Énormes attentes du public en ce jour d’anniversaire de l’indépendance du pays de l’oncle Sam puisque les Britanniques d’Arctic Monkeys venaient fouler la scène monumentale montée pour l’occasion sur le parking de Luxexpo The Box par les promoteurs de l’Atelier. Le groupe de Sheffield, formé en 2002 et emmené par son charismatique leader Alex Turner, venait défendre leur petit dernier intitulé ‘The Car’ dont ils ne joueront que… trois titres. Au contraire, le quintet va se balader sur tout son répertoire pour en extraire la substantifique moelle, c’est-à-dire les tubes que l’audience désirait ardemment.
Il est 21h05 lorsque les membres montent sur scène et on mesure déjà l’ampleur des attentes du public à l’intensité de ses cris et applaudissements. Les musiciens portent d’élégants costumes ponctués de cols ‘pelle à tarte’ qui laissent entrevoir une ouverture généreuse. Alex arbore une superbe crinière quasi léonine et des lunettes de soleil modèle aviator histoire de rappeler que le crooner, c’est lui. Le décor est planté.
Et ça commence très fort avec l’imparable ‘Brianstorm’ ! Réaction immédiate du public qui laisse exploser sa joie et son enthousiasme. Mais c’est surtout à l’entame du troisième titre, avec ‘Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair’ et son intro de guitare hypnotique surplombée de la voix envoûtante d’Alex, que l’on a la certitude que ça va être un tout grand show.
En effet, car tout le reste est à l’avenant. Du somptueux ‘Why’d You Only Call Me When You’re High?’ à l’épique ‘Do I Wanna Know?’, le quintet confirme son statut de superstar de la Britpop en envoyant une cohésion musicale solide et subtile tout en développant une complicité rare avec l’audience, dont la tranche d’âge comporte un écart de l’ordre du demi-siècle au bas mot.
On notera également un passage plus romantique et feutré avec trois titres quasi acoustiques, ce qui génère une belle variation d’intensité dans le set. Si ‘Body Paint’ ponctue la liste initiale, le rappel gratifiera le public de trois morceaux supplémentaires avec un final en apothéose sur ‘I Bet You Look Good on the Dancefloor’ et ‘R U Mine ?’, ces deux tubes laissant la foule pantoise et ravie.
Après 1h45 de show d’une exceptionnelle qualité musicale et scénique, les membres saluent la foule et quittent la scène comme des princes. Nous pouvons ensuite regagner paisiblement nos pénates avec la certitude que le gang de Sheffield en a toujours sous le pied et est là pour rester dans le paysage rock. Mission accomplie.
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