Banksy ouvre une boutique éphémère près de Londres
Amateurs d’art et curieux s’amassaient mardi autour d’un magasin de Croydon, au sud de Londres, où l’artiste de rue Banksy tient une exposition éphémère pour défendre sa marque contre un éditeur de cartes de voeux.
Dans la vitrine de la boutique baptisée “Produit Intérieur Brut”, figurent des oeuvres phares de l’artiste comme le gilet pare-balles décoré d’un drapeau britannique porté par le rappeur Stormzy au festival de Glastonbury cette année.
Cette boutique, ouverte à des “fins d’affichage seulement” de produits “peu pratiques et offensants”, gardera ses “portes fermées”, a indiqué l’artiste. Mais des produits seront en vente en ligne.
Sont notamment exposés un lit d’enfant encerclé d’une dizaine de caméras de surveillance, un tapis ressemblant à une peau de bête avec une tête XXL inspirée du tigre des céréales Kellogg’s, des coussins imprimés “Life’s too short” (la vie est trop courte)…
“C’est sans doute la raison la moins poétique possible de faire de l’art”, a déclaré Banksy. Un éditeur de cartes de voeux cherche “à prendre possession de mon nom pour pouvoir vendre des fausses marchandises Banksy”, a-t-il/elle expliqué.
Selon des experts légaux du monde de l’art, Banksy n’utilise pas sa marque pour vendre des marchandises donc elle peut être transférée à d’autres. Il lui a été conseillé d’ouvrir sa propre boutique, avec sa gamme de produits, pour couper l’herbe sous le pied aux prétendants.
“Je pense qu’ils parient sur le fait que je ne vais pas me montrer dans un tribunal pour me défendre”, a souligné l’artiste britannique au travail mondialement connu mais dont l’identité est tenue secrète.
Les fonds récoltés iront à “un canot de sauvetage pour migrants pour remplacer celui confisqué par les autorités italiennes”, a-t-il/elle assuré. Il/elle a aussi précisé “toujours encourager quiconque à copier, emprunter, voler et amender (son) art” mais seulement “pour le plaisir, la recherche académique ou l’activisme”.