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Bullet for My Valentine : tir groupé

Texte : Thibaut André
Photos : Carl Neyroud / Deadly Sexy Carl
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Il y avait du très gros son, ce mercredi soir, dans l’antre de la Rockhal. Organisé par l’Atelier, ce concert s’annonçait très métal avec Bullet for My Valentine (BFMV) en tête d’affiche, mais aussi avec Shapes, Nothing more et Of Mice and Men en support. Avec six albums studio au compteur, BFMV tourne depuis vingt ans maintenant. Le quatuor gallois est passé par le Luxembourg pour défendre sur les planches le petit dernier intitulé « Gravity » (2018). Bold Magazine a pris ses armes et revêtu son armure pour forcer les défenses du temple du rock. On vous ramène le récit des tranchées.

Après Shapes et Nothing more, c’est au tour d’Of Mice and Men de conclure une prestation puissante et  remarquée sur le coup de 20h30. Roadies et techniciens s’activent ensuite comme des fourmis ouvrières pour la venue de BFMV sur le coup de 21h. Le public est chaud, très chaud. D’entrée de jeu, il est acquis à la cause du gang qui envoie la patate sans attendre.

À la manière des mythiques Slayer, le groupe ouvre avec deux morceaux envoyés sans concession histoire de planter le décor guerrier. Le guitariste-chanteur Matthew Tuck est très en forme et harangue volontiers la foule qui en redemande. En parfait frontman, il tient son rôle et son rang de leader avec assurance, brillamment accompagné par le guitariste Michael Paget, le bassiste Jamie Mathias et le batteur Jason Bowld. Le son est homogène et le jeu des musiciens est parfaitement en place. Le niveau de distorsion des guitares est au max et les aiguilles du spectre sonore sont clairement dans le rouge.

Même si le dernier album a reçu des critiques mitigées, voire négatives, il est toujours important de considérer la performance en live du groupe. Les refrains catchy tranchent avec les riffs cinglants et agressifs, et le contraste en est d’autant plus détonant. Si la part belle est faite aux titres du dernier opus, les tubes du quatuor sont passés en revue pour le plus grand bonheur du public.

Il est particulièrement agréable de noter que, en dépit du son énorme des instruments, la balance sonore est à l’équilibre dans la grande salle de la Rockhal. Au passage, il est important de souligner l’excellent travail des ingénieurs du son. Ces femmes et hommes de l’ombre méritent aussi notre respect et notre reconnaissance.

En définitive, sur le coup de 22h30, on est sorti du concert pas mal cabossés vu les décibels, riffs cinglants et beats percutants encaissés. Ce fut un combat épique. On a pris cher mais on en redemande.