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C’est Karma, entre rationalité et créativité

Texte : Godefroy Gordet

Élue « Meilleur espoir féminin » aux Luxembourg Music Awards l’année dernière, C’est Karma est certainement l’une des artistes les plus prometteuses de la scène musicale luxembourgeoise. Portée par un univers singulier et alors qu’elle ne souhaite pas définir le genre musical auquel elle appartient, portrait d’une artiste qui risque fort de continuer à faire parler d’elle dans les mois et les années à venir.   

Le 18 décembre 2018, sur la scène des Luxembourg Music Awards, Carma Catena alias C’est Karma, lance quelques airs, accompagnée de sa gratte sèche, le public se tait, écoute, à tout juste 16 ans, la jeune femme hypnotise déjà l’auditoire de sa voix chaude et ses humeurs positives. Björk avait enregistré son premier album à 11 ans, C’est Karma a sorti son premier EP Yellow il y a peu et n’a donc pas à rougir de son âge.

Avec une belle maturité, la Luxembourgeoise nous fait voyager entre un indie rock planant, une folk lascive et une électro-pop aux accointances 80’s. Son style c’est la musique, au sens large, et on aurait tort de s’en priver, c’est un régal.

Son projet C’est Karma s’est développé comme ça, naturellement il y un peu plus d’un an, « j’avais le désir de m’exprimer par la musique. Je ne me sentais pas capable d’écrire des chansons, un jour je me suis lancée ». Elle explique ne pas vouloir définir son genre musical. Pourtant, des influences très franches comme Soko, Björk ou Cocorosie, lui viennent quand elle en parle, « ma musique est plurielle, j’essaie de combiner un peu l’esprit punk avec des choses plus douces ».

Après un premier concert au Akabobus pour le festival Koll an Aktioun en avril 2018 et, juste après en mai, en première partie de Bartleby Delicate aux Rotondes, la jeune musicienne est lancée sur la scène musicale du Grand Duché, « en un an tout est allé très vite, j’ai joué de nombreux concerts et j’ai eu la chance de collaborer avec d’autres artistes ». De là, tout a commencé et de nombreuses dates lui sont offertes, « j’ai réalisé que tout s’accélérait quand j’ai fait la première partie du groupe Milky Chance à la Rockhal, devant une salle à guichet fermé ».

Peu de temps après, au Screaming Fields 2018, elle dévoile son single Gravity et remporte le prix de la « meilleure performance live », « j’ai été assez surprise, mais je pense que mon point fort c’est l’intimité que crée ma musique. C’est Karma offre une écriture sincère, qu’elle a appris à maitriser avec l’aide du chanteur et musicien Georges Goerens (Bartleby Delicate), « ensemble, on a beaucoup travaillé sur mes chansons.

https://www.youtube.com/watch?v=FTrDXlpemK4

Aussi, l’année dernière Carma a été élue « Meilleur espoir féminin » au Luxembourg Music Awards, un véritable coup d’accélérateur pour sa carrière et sa créativité, « en tant qu’artiste, on se remet toujours en question. Ce prix m’a rassuré sur la légitimité de mon travail ».

Après de nombreux concerts au Luxembourg, le 4 mai Carma est sortie du pays pour jouer dans le Lab des Aralunaires à Arlon. Une expérience nouvelle, devant un public différent, que l’artiste attendait avec impatience. Tout autant d’ailleurs que la sortie de son premier EP Yellow, le 10 mai dernier aux Rotondes.

Aujourd’hui sur scène elle donne à entendre une guitare/voix intimiste et chaleureuse, mais son travail évolue rapidement. À deux ans de la fin de son secondaire, Carma a de beaux jours devant elle, néanmoins, c’est avec beaucoup de sagesse qu’elle appréhende l’avenir, « pour moi la musique doit rester une activité flexible. Aujourd’hui je me fermerais des portes en voulant me professionnaliser. Je veux rester libre pour avoir le maximum de possibilité dans le futur ».


Retrouver l’intégralité du portrait de C’est Karma dans le Bold 58 dispo’ actuellement.