Le cinéma des années 80 fait encore recette à Hollywood
“Stranger Things” multiplie les hommages à la pop culture des années 80 à l’occasion de son retour sur Netflix à la fin du mois. Les gamins de Hawkins ne sont pas les seuls à vouer un véritable culte aux Eighties. Le tout Hollywood se tourne actuellement vers cette décennie truffée de blockbusters prêts à être déterrés.
Les frères Duffer ne s’en cachent pas. En faisant “Stranger Things”, ils ont voulu reprendre l’esprit des films de Steven Spielberg et de John Carpenter ou des romans de Stephen King. Rien d’étonnant à cela, les jumeaux nés au milieu des années 80 ont été biberonnés à cette culture. Comme beaucoup de jeunes réalisateurs qui se font actuellement remarquer à Hollywood, ils ont appris le cinéma et la technique via ces films cultes.
“Stranger Things” ne se contente pas de poser son intrigue au cours des années 80 ni de quelques références dissimulées par-ci par-là. Toute sa promotion est une ode aux Eighties, à commencer par ses affiches rendant hommage aux films de science-fiction et d’horreur de ces années-là : “Les Dents de la mer”, “Aliens”, “Les Goonies”, “Stand By Me” ou “Freddy : Les Griffes de la nuit”.
Mieux, à quelques semaines de l’arrivée de la deuxième saison (le 27 octobre sur Netflix), la série se décline désormais en jeux vidéo. Et bien entendu, le style adopté est lui aussi un bel hommage aux années 80 et au retrogaming. Disponible gratuitement sur les appareils mobiles Android et iOS, “Stranger Things : le jeu” reprend l’esthétique 8 bits des salles d’arcades de l’époque.
Même Spielberg rend hommage aux années 80
Matt et Ross Duffer ne sont pas les seuls à se montrer nostalgiques de cette décennie. C’est tout Hollywood qui est en train de puiser dans les merveilles des Eighties en offrant aux films cultes une mise au goût du jour et un public plus jeune.
Denis Villeneuve est allé fouiller chez Ridley Scott pour une suite à “Blade Runner”, 35 ans plus tard, avec Ryan Gosling, Jared Leto et toujours Harrison Ford (“Blade Runner 2049”, sorti le 4 octobre). Ce même Harrison Ford, qui a déjà repris son rôle emblématique de Han Solo dans “Star Wars : Le Réveil de la force”, s’apprête à retrouver le fouet d’un autre héros des années 80, l’archéologue et aventurier “Indiana Jones”, pour un 5e épisode prévu en 2020. Arnold Schwarzenegger est prêt à remettre le couvert pour un 6e “Terminator”, planifié pour le 31 juillet 2019 avec Tim Miller (“Deadpool”) aux commandes.
Même Steven Spielberg, pourtant la référence ultime des adorateurs des 80, s’y met. Le réalisateur et papa des films cultes de l’époque (“E.T”, “Indiana Jones”, “Les Goonies”, qu’il a produits…) va lui aussi rendre hommage à cette décennie qui l’a élevé au rang de star mondiale et maître du blockbuster. Son support? “Ready Player One”, l’adaptation du roman d’Ernest Cline (attendue en mars 2018 au cinéma), temple de la pop culture des années 80 et 90. La bande-annonce, dévoilée en juillet dernier, annonce la couleur avec des références à “Retour vers le futur”; le jeu d’arcade “Joust” ou le manga “Akira”. Le livre, qui se déroule en 2045, fait d’ailleurs référence directement à Steven Spielberg en le citant parmi les réalisateurs les plus influents de l’histoire.