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Clara Luciani : «L’album a été créé comme un journal intime, un exutoire»

Interview : Mathieu Rosan
Photo : Manuel Obadia-Wills

Étoile montante de la scène francophone, Clara Luciani nous a gratifiés, il y a quelques mois, de Sainte-Victoire, son tout premier album solo. Un projet à la croisée de la chanson française et de la pop-rock qui a fait de la jeune femme à la voix grave et sensuelle, la révélation du moment. De passage aux Rotondes ce samedi, on en a profité pour échanger avec elle, afin de revenir sur sa fulgurante ascension.

Sainte-Victoire est extrêmement varié au niveau de ses influences. On passe de la variété, au rock, à la pop, mais aussi au disco. Tu peux nous raconter comment s’est passée la création de celui-ci ?

Je pense que les sonorités de l’album sont variées parce que je suis moi-même très éclectique dans mes goûts musicaux ; je me nourris d’univers tous très différents. L’album a été créé sur plusieurs mois, comme un journal intime, un exutoire, et raconte de façon très précise toutes les émotions que j’ai traversées pendant cette période.

C’est un album très personnel, dans lequel tu te poses beaucoup de questions sur toi même. Est-ce qu’il t’a aidé à répondre à certaines interrogations que tu pouvais avoir de l’amour ?

Oui, bien sûr, et même plus généralement, il m’a permis à répondre à des interrogations que j’avais me concernant. Il m’a notamment permis de trouver ma façon d’être une femme, d’expérimenter ma féminité de ma propre façon. C’est un album qui raconte aussi le passage à l’âge adulte, la conscience de soi et de son corps.

On a le sentiment que ce projet est plus lumineux que ton premier EP. Tu n’avais plus envie d’explorer les contours de la mélancolie ?

Justement, je crois que j’en avais très largement exploré les contours et qu’il me fallait tourner la page pour raconter autre chose. Je n’étais plus dans une période de chagrin d’amour, mais davantage dans un temps de reconquête de moi-même, où je me sentais reprendre des forces, et j’ai préféré me concentrer sur ça. C’est ce qui donne à l’album un aspect plus lumineux et plus « combattif » que mon premier EP.

On ressent beaucoup d’authenticité dans tes textes. Tu peux nous raconter comment se déroule ton processus d’écriture ?

J’ai voulu conserver l’idée qu’écrire une chanson était comme pousser un cri. Il fallait que ce soit une impulsion qui vienne du ventre, indomptable, et c’est pour cette raison que la plupart du temps je ne retouche pas les paroles. Je les laisse avec leur fragilité et leur imperfection primaires, comme s’il s’agissait d’un discours oral et spontané avec les auditeurs.

Le concert idéal pour toi c’est quoi ?

Une communion, un moment qui flotte hors du temps et de l’espace et où les gens sont vraiment ensemble, un échange.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Je commence déjà à écrire des nouvelles chansons même si je manque cruellement de temps à cause de la tournée ! J’espère pouvoir bientôt sortir un deuxième album.


Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le Bold 55 dispo actuellement