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Critique : “Moonfall” ne décroche pas la lune

Maître du film catastrophe à très grand spectacle avec “Independance Day” (1996) ou “Le Jour d’Après” (2004), Roland Emmerich continue de tracer son sillon au bulldozer avec “Moonfall”, avec Halle Berry, qui n’échappe à aucun cliché.

Loin de l’ironie de “Don’t Look Up” d’Adam McKay, mis en ligne sur Netflix mi-décembre et qui a nourri les débats sur le déni du changement climatique, “Moonfall”, en salles vendredi aux Etats-Unis et mercredi en France, raconte au premier degré l’histoire d’une ex-astronaute travaillant à la Nasa (Halle Berry) qui tente une mission impossible pour sauver la Terre, menacée d’anéantissement par… la chute de la Lune.

Ses deux seuls alliés dans cette mission suicide: un astronaute qu’elle a connu par le passé (Patrick Wilson) et un adepte de la théorie du complot (John Bradley, Samwell Tarly dans “Game of Thrones”).

Le film (2H04) enchaîne les clichés, depuis le petit groupe d’Américains qui doit sauver le monde jusqu’aux leçons sur le couple ressoudé par l’imminence de la catastrophe et l’éloge des valeurs familiales quand tout le reste s’effondre. Pas grand chose de neuf par rapport à des films comme “Twister” (1996) ou “San Andreas” (2015), sur ce dernier point.

Autre passage obligé des films catastrophes, “Moonfall” aligne son contingent de généraux aux visages impassibles avec une idée fixe: désintégrer la menace – ici la Lune – avec de gros missiles.

Seul le cliché du chien qui survit à l’apocalypse – échappant à la lave dans “Le pic de Dante” ou “Volcano”, aux astéroïdes dans “Armageddon”, aux aliens dans “Independance Day” ou aux tornades dans “Twister” – est épargné aux spectateurs de “Moonfall”, qui fait l’impasse sur le meilleur ami de l’homme.