Damian Marley, de là où on était…

On avait prévu de jouer des coudes pour réussir à atteindre le bout de scène. Mais c’était sans compter sur la force de rassemblement de Damian Marley. La salle est comble, sombre, une épaisse fumée flotte dans l’air, la première partie n’a fait que nous impatienter plus encore, l’ambiance se réchauffe, la lumière change, quelques notes de synthé sont jouées, le public est déjà en transe, Damian Marley surgit sur scène accompagné de l’étendard au lion…

Après avoir trouvé une distance honorable entre nous et le reggaeman, nous voilà happés par l’ambiance bondissante qu’a pris les premiers rangs. Derrière nous on ne voit que des visages, les portes de la salle sont loin, mais de toute façon personne n’a envie de sortir. Même si le rasta semble un poil épuisé par les trois premiers titres, sa présence et sa voix force à bouger et remuer. Focus sur la scène, la salle entière cherche du regard “Jr Gong” qui domine la soirée par sa musique. Damian a, sur le public, une emprise telle que son aura dépasse celle d’un roi et son fils qui reprend un refrain avec lui a de qui tenir. Chacun y trouve un sens, tous connaissent au moins une parole. De All Night à Welcome to Jamrock en passant bien sûr par Road to Zion ou l’énorme Patience, la discographie du chanteur est telle qu’il fera du zèle en nous gratifiant de quelques titres de son père, assurés avec grâce dans l’euphorie d’une salle conquise. Pour sûr, Get Up Stand Up en live et avec la fibre Marley, c’est une toute autre histoire…