Dans les jeux vidéos, autant de joueuses… que de joueurs !
Parité respectée dans la pratique du jeu vidéo en France. Selon les derniers chiffres du secteur, il y a autant de femmes que d’hommes chez les gamers. La gent féminine affiche son penchant pour les jeux mobiles, mais s’initie de plus en plus à d’autres genres de jeux vidéo.
Longtemps assimilé à un divertissement masculin, le jeu vidéo démontre année après année une expansion dans les loisirs féminins. Le bilan annuel du Syndicat des éditeurs de logiciels et de loisirs montre une part grandissante des femmes dans les utilisateurs de jeux vidéo. 50% d’hommes. 50% de femmes. Pas de chichi, le jeu vidéo appartient à tout le monde. Les différentes restrictions sanitaires de l’année 2020 n’ont pas forcément amplifié le phénomène. On note depuis 2017 une légère, mais régulière, croissance du nombre de femmes adeptes des jeux vidéo.
Luna, 23 ans, alternante dans une entreprise de communication, a commencé à s’intéresser aux jeux vidéo il y a un mois. “Je travaille sur un projet de mon école autour de l’e-sport et donc j’avais besoin de comprendre l’engouement pour cette discipline, explique-t-elle. Mon copain joue depuis longtemps à “League of Legends” (un jeu d’action et de stratégie en temps réel), je me suis donc créé un compte et depuis on joue ensemble. Je peux y passer quasiment deux heures tous les deux jours”.
Sentiment d’appartenance à une communauté
Toujours selon l’étude du SELL, 1 adulte sur 3 joue tous les jours (35%) et son âge moyen est de 39 ans. L’étude différencie 4 types de profils, du joueur occasionnel à celui beaucoup plus investis. Les femmes sont majoritaires (58%) chez les “casuals”, la branche la plus importante. Elles sont le plus souvent sur leur smartphone et ne possèdent pas de consoles pour 74% d’entre elles.
C’est pourtant une autre catégorie qui retient notre attention. Celle des “joueurs actifs engagés”, composée à 45% de femmes. Elles sont le plus souvent sur l’ordinateur, jouent en réseau avec d’autres personnes et expriment un sentiment d’appartenance à une communauté. Une vraie bonne nouvelle pour la place de la femme dans un milieu encore très étiqueté masculin.
Salomé, salariée d’une boîte de production, 24 ans, fait partie de cette tranche des joueuses. “Le soir, quand on rentre du travail, on joue à des jeux avec nos amis sur des salons Discord (une application pour communiquer). C’est cool parce que même si on ne peut pas sortir à cause du couvre-feu, on a la possibilité de se retrouver et de s’amuser autour d’un jeu commun avec notre groupe d’amis”.
L’industrie française du jeu vidéo se porte bien et progresse d’année en année atteignant 5,3 milliards d’euros (+11,3% par rapport à 2019). Un futur radieux pour l’ensemble de la profession et une place de choix pour les femmes avides de loisirs vidéoludiques.