Le Magazine
BOLD #43
TIC TAC, TIC TAC
Papa Noël risque de faire légèrement la gueule en recevant notre liste de cadeaux. Car ces dernières semaines, on a été pas mal titillé par cette notion du temps après lequel on n’a pas arrêté de courir pour boucler ce dernier numéro de l’année. Du coup, chez Bold, la seule chose qu’on aimerait pour bien terminer 2016 et commencer 2017 avec plus de sérénité, c’est… du temps! Des journées de 48 heures, ce serait cool. On ne les passerait plus en apnée, on pourrait écrire, se documenter, réfléchir, se relire et se corriger à vitesse un peu plus modérée, on se ferait tous les concerts qu’on veut à la Rockhal, à l’Atelier ou à la Kufa, toutes les pièces de théâtre qu’on coche sur notre calendrier et qu’on foire parfois, tous les spectacles, tous les films, tous les albums, tous les jeux…
Relativiser l’importance du temps qui nous oppresse, c’est le message que passent certains horlogers comme celui de Slow, cette marque suisse dont on te parle d’ici quelques pages. Car ouais, on ne te sort pas ce pitch par hasard: on t’a préparé un dossier «montre» qui risque bien de changer ta vie. Rien que ça, ouais!
On se revoit aussi au milieu du bruit des tic-tac des 360 horloges de Clockwise au Mudam, dans cette pièce d’un blanc immaculé dévolue à l’une des expos de Cristina Lucas. L’Espagnole a surtout voulu nous sensibiliser aux travers de ce système capitaliste, qui instrumentalise le temps pour continuer d’exister. Mais à ce moment-là, on est surtout resté bloqué sur la tyrannie exercée par ces minutes qui nous pourrissent nos journées, et sur le regard qu’on porte sans cesse sur nos montres. Du coup, on risque de ne pas supporter la remarque de notre tante qui a cuit sa dinde à 11h pour qu’elle soit prête à midi pile, alors qu’on s’est pointé à midi et demi. Alors vraiment, si barbe blanche pouvait ne pas se foirer au soir du 24 décembre, ça nous arrangerait beaucoup!
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