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Bold #47

PIKA CIAO

« C’est l’été. Il est grand temps de reprendre les choses sérieuses. » Cette phrase lancée en MP par un de nos journalistes cinéphiles accompagnée d’un screenshot de Pokémon Go, nous a instantanément replongé dans la folie de l’été 2016 qu’on avait totalement zappée. La plupart d’entre vous s’en souviennent peut-être. Ce jeu sorti sur nos smartphones est vite devenu viral, autant que les histoires insolites que son utilisation a engendrées. Si cette hype de malade vous a autant touché que la montée du RC Strasbourg en Ligue 1 (j’adresse d’ores et déjà mes plus plates excuses à mon club -de foot- de coeur pour cette vanne foireuse), laissez-nous vous la décrire dare dare.

Comme dans le dessin animé, le but ici est de capturer des Pokémon, mais le génie de ses concepteurs (The Pokémon Compagny et Niantic) est d’avoir basé son jeu sur la réalité augmentée. En gros, grâce -entre autres- à l’activation de la géolocalisation de nos téléphones, l’application reproduit sur notre écran la ville dans laquelle on se trouve, et place un peu partout des créatures que l’on doit capturer pour progresser dans cette aventure sans fin.

On sait aujourd’hui que « PG » a été téléchargé plus de 750 millions de fois dans sa première année, lui qui comptait plus de 94 millions de joueurs actifs mensuels dans le monde, l’an dernier, au début du mois d’août. Un vrai phénomène de société.

Le Luxembourg n’a pas été épargné par cette invasion de bestioles virtuelles qui a occasionné, ici comme partout ailleurs, son lot d’histoires insolites. On se souvient ainsi de ces cinq ados entrés dans la cours du château de Colmar-Berg, résidence de la famille grand-ducale, obsédés à l’idée de capturer un monstre super rare… et stoppés dans leur élan par la police. Cette folie a aussi alimenté les colonnes « faits divers » des journaux, qui ont notamment relaté l’accident -sans gravité- de deux potes retrouvés la tête à l’envers dans leur bagnole, après avoir laissé un Dracofeu s’échapper. Sale journée.

On l’avoue: nous aussi, après avoir résisté à ce qu’on estimait n’être qu’un vulgaire phénomène de mode pour ados, on s’est laissé entraîner. Un peu honteux, on s’est baladé la nuit dans les rues de Luxembourg ou de l’autre côté de la frontière, partageant le trottoir avec des grappes d’ados venus chasser sur nos plate bandes, avant de laisser moisir notre perso dès le retour de vacances.

Où en est « PG » aujourd’hui? Il s’est un peu cassé les dents même si, selon Niantic, 65 millions de joueurs se connectent encore chaque mois (contre 45 millions par jour au plus fort de la hype). ça reste largement suffisant pour continuer à remplir les rubriques « Insolite » des sites web. Quoiqu’il en soit, nous, on ne tombera plus dans le même piège cet été. Peu importe où l’on se trouve, on peut vous dire qu’on aura d’autres Pikachu à fouetter!

Raphaël Ferber

 

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