Ici Orfeo – Je suis mort en Arcadie
On n’aura pas oublié Le Crocodile trompeur – Didon et Enée de Samuel Achache et Jeanne Candel. L’Orfeo de Monteverdi est aujourd’hui l’objet de leurs sollicitudes particulières. Cette œuvre est devenue la matière brute de leur «artisanat furieux».
Dans le processus de réécriture et de réinterprétation du premier opéra de l’histoire, les musiciens et les acteurs-chanteurs sont tous considérés comme des co-auteurs aussi bien au niveau de l’histoire racontée que dans l’écriture de la musique. Pour cela, ils continuent à tirer les fils tissés entre la musique ancienne et le jazz, entre des parties très écrites et des parties musicales improvisées.
Ce va-et-vient par rapport à l’œuvre d’origine leur permet de couper, de «grossir» certains passages, d’ouvrir des digressions, ou alors de réaliser la partition simplement, avec leurs propres outils (violon et violoncelle certes, mais aussi trompette, saxophone ou piano bidouille)….