Exquises contemplations japonaises à Thionville
Le Centre Jacques Brel de Thionville présente depuis la semaine dernière et jusque début mars une exposition exceptionnelle d’estampes nippones au sein du tiers-lieu Puzzle. Ces Contemplations Japonaises visent à célébrer l’art et à susciter la contemplation d’une beauté subtile et raffinée…
L’époque Edo (1603-1868) est une période marquante de l’Histoire du Japon, caractérisée par un moment de paix et de prospérité économique qui influencera le domaine artistique. C’est durant cette ère que les estampes japonaises connaissent un essor important.
À travers ces estampes, certains peintres notoire du mouvement artistique de l’ukiyo-e, typique de l’époque, se sont notamment illustrés dans la représentation des femmes, incarnant pour certaines l’élégance, l’instruction, et un idéal de beauté contemporain. Ils les représentaient dans des scènes de la vie quotidienne, de loisirs, d’apprentissage des arts ou dans des postures contemplatives.
L’exposition présente à Thionville une quarantaine d’estampes japonaises originales issues de la collection privée de Georges Leskowicz, véritable passionné de l’art nippon dont l’expertise est reconnue dans l’art ukiyo-e. Par sa volonté de partager sa collection avec le public à travers des expositions et des
publications, Georges Leskowicz contribue ainsi à la préservation et à la diffusion de la culture japonaise.
Sa toute première exposition publique de la collection Leskowicz a eu lieu en Pologne en 2017, au Musée National de Varsovie, et sa collection est l’une des plus importantes au monde, se distinguant notamment avec la série complète des Soixante-neuf relais de la route de Kisokaidô composée de premiers tirages et de premières éditions. Parmi les 4.000 estampes de la collection de Georges Leskowicz, un grand nombre sont des premiers tirages de grands maîtres de l‘époque Edo tels que HOKUSAI, célèbre pour La Grande Vague de Kanagawa, HIROSHIGE et UTAMARO.
Véritables témoignages d’une société codifiée, les estampes sont le reflet de la mode mais aussi de la modernité sociétale de cette époque. Si elles ont inspiré les Impressionnistes au XIXème, leur influence rayonne encore dans les arts d’aujourd’hui. Ainsi, le travail de l’artiste plasticienne contemporaine japonaise Makiko Furuichi atteste de cet héritage. Avec poésie, elle multiplie les silhouettes délicates, rappelant subtilement les représentations féminines des grands maîtres de l’ukiyo-e.
Les installations textiles de Makiko Furuichi, accompagnées d’aquarelles, contrastent cependant avec les motifs sophistiqués des traditionnels kimonos… Un écho contemporain à une époque synonyme de légendes et à un Japon certes lointain, mais plus vivant que jamais dans les cultures actuelles.
Infos pratiques sur la page de l’exposition.
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