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Face B : Born to be alive

Texte : Carl Neyroud
Images : Carl Neyroud & Aurélie Platek
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Le nouvel écrin construit par les fondateurs du Cabaret Vert aura marqué l’année 2021 d’une pierre blanche. En réhabilitant une friche industrielle signée Gustave EIFFEL qui a fermé ses portes à l’aube des années 80 avec l’arrêt de production des lignes Clément Bayard (tiens, tiens, comme la monnaie du Festival), l’association FLAP a réalisé un tour de force hors du commun. Le nouveau site multiculturel qui a ouvert ses portes le 19 août a dévoilé un volcan de créativité, de beauté, d’art et de good vibrations salvatrices dans une période toujours compliquée pour vivre des événements nous permettant de renouer avec une vie sociale et culturelle qui est sous cloche depuis début 2020.

On y découvre de l’art dans toutes les formes imaginables. Exposition d’art contemporain, habillage de l’art industriel, l’art de donner une seconde vie aux objets pour nous émerveiller, l’art du boire et manger vrai (toujours avec des produits au circuit court loin des grandes franchises industrielles)

Chaque week end aura été l’occasion de se retrouver pour des manifestations thématiques : Tambour de Fêtes ; Festival de musique avec Still A Live, festival de la Bande Dessinée, Eco Week end avec débats et ateliers sur l’éco responsabilité et même une partie du Festival Mondial des théâtres de marionnettes (dont Charleville est la capitale mondiale depuis plusieurs décennies)… Bref, tout le monde aura été surpris par toute cette énergie qui a réchauffé nos cœurs endoloris par les vagues successives qui ont confiné nos esprits pendant ces longs derniers mois.

Les 4 jours de Still A Live auront été bien plus qu’un mini Cabaret Vert ou d’un plan B. La pertinence de la programmation avec des artistes reconnus comme IAM, Benjamin Bioley Sébastien Tellier, Stéphane Eicher savamment distillée avec les rookies comme Pomme, L’impératrice, Chester Remington et conjugué à l’ovni des dance floor comme Vladimir Cauchemar a mis tout le monde d’accord. Un Sold Out est même venu agrémenter l’affiche du samedi.

La magnifique scène TSF (avec des radio transistors empilés comme des amplis Marshall sur une scène de concert métal) exclusivement consacrée aux platines pour que les DJ et Selecters distillent leurs pépites musicales au milieu de bâtiments industriels du XIX siècles habillés de mille couleurs est l’une des grandes idées et réalisations de l’évènement Face B.

Et les surprises n’étaient pas terminées avec les concerts gratuits du trio Toulousain de rock cosmique SLIFT, les garnements de STRUCTURES et le fer de lance de la cold wave made in France, FRUSTRATION lors des 2 derniers week ends d’ouverture de ce nouveau lieu de culture (en marge du Festival des Marionnettes)

La vraie frustration serait que ce nouveau spot multiculturel n’ouvre qu’une fois par an (surtout après avoir accueilli 47 000 spectateurs pendant les 31 jours d’ouvertures). Gageons que nous nous retrouvions dans ce si bel endroit plusieurs fois par an pour des concerts, du théâtre, des expositions pour cette petite ville provinciale à équidistance entre de mégapoles comme Lille, Paris, Bruxelles, Luxembourg, Nancy et Metz.