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Feu ! Chatterton a enflammé la Rockhal

Texte : Thibaut André, Carl Neyroud
Photos : Carl Neyroud / Deadly Sexy Carl

Le duo de Cœur Bavard a eu l’immense honneur d’ouvrir le feu (pardon pour le jeu de mots), à la Rockhal, ce vendredi 8 décembre, à l’occasion d’une soirée riche en lyrisme et en poésie. Prestation appréciée de nos duettistes au vu de la réaction du public. Mention bien, indubitablement.

Les aiguilles des toquantes pointent vers la 21e heure lorsque Feu ! Chatterton entre en scène sous les applaudissements de la foule, dont la densité nous fait comprendre que le quintet n’est pas loin de jouer à guichets fermés. Le ton est donné lorsque le groupe entame son tube Côte Concorde dès le 2e titre en hommage à ce bateau qui est mort, comme le rappelle le scintillant Arthur Teboul. Si le morceau susnommé est tiré de L’Oiseleur sorti en 2015, le concert fait la part belle aux sons du petit dernier, Palais d’argile paru en 2021.

Les passages musicaux, tantôt minimalistes tantôt sur-agités, accompagnent merveilleusement bien les paroles et le chant lyrique d’un Arthur arborant toujours une superbe moustache et une allure impeccable comme à son habitude. Sa voix chaude et suave, légèrement fêlée sur les crêtes, déclame subtilement une poésie invitant au voyage. Le public est chaud et répond à l’appel, n’hésitant pas à se trémousser en rythme au fil des chansons.

En guise d’apothéose, le groupe nous a interprété un perfect sur une note d’exotisme et de groove avec La Malinche dont les paroles nous raconte les sentiments amoureux (fictifs ou avérés ?) de l’auteur pour une femme (ou une contrée lointaine ?) en territoire aztèque. « Oh oui ! » reprend le public en cœur pour accompagner la voix suave du chanteur et clôturer ainsi le titre.

Ce fut un très beau voyage qui nous confirme que Feu ! Chatterton tient le haut du pavé sur la scène française. Un groupe à suivre résolument.

http://feuchatterton.fr/