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Gary Numan électrise la Kulturfabrik

Texte : Thibaut Andre
Photos : Carl Neyroud
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Gary Numan la légende londonienne de la synthpop était de passage vendredi à la Kulturfabrik pour présenter Savage : Songs From A Broken World, son 21ème album post-apocalyptique.  

C’est à Nightmare Air que revient l’insigne honneur d’ouvrir le bal. La guitare sonne très shoegaze tandis que la bassiste pousse la chansonnette façon pop américaine. Le batteur s’en tient à des rythmiques martiales dans le registre postpunk et des nappes de synthé viennent nimber l’ensemble. Bel exercice mais il leur manque l’une ou l’autre mélodie qui reste dans l’oreille.

Il est 21h35 lorsque le prince de la synthpop monte sur scène. Le public lui est déjà acquis. Gary Numan et ses musiciens ouvrent le feu et font la part belle aux deux derniers albums. Le son est précis et puissant d’entrée, la balance sonore parfaitement à l’équilibre.

L’éclairage est très soigné et apporte un complément scénique indispensable à un Gary Numan très en forme et, comme à son habitude, très théâtral et démonstratif sur scène malgré son regard de glace et sa timidité légendaire en privé.

On sent que le set est en place et les morceaux parfaitement maîtrisés et enchaînés. Le public est ravi. Je vois des quadras, des quinquas et au-delà, passer un bon moment et, pour certains, s’agiter comme dans les grandes années (80). Les sonorités orientales sont combinées à des projections désertiques à l’arrière-plan. Gary bouge comme un chat et joue avec les lumières, prenant des poses figées lors des clair-obscur ou dansant lascivement dans un éclairage plus chaleureux.

L’ambiance monte d’un cran lorsque le groupe entame le single « My Name is Ruin » tiré du dernier opus d’excellente facture. On voit sur l’écran de fond la bouille de la ravissante Persia (la fille de Gary) qui a donné de la voix sur le morceau en studio. Elle n’est pas sur scène aujourd’hui, enfin pas physiquement.

On sent que le public a du répondant et en redemande. Ca tombe bien, les hommes sur scène aussi. Généreux, Gary et ses musiciens envoient les tubes intersidéraux « Cars » et « Are Friends Electric ? » avec une énergie et une précision d’exécution remarquables. Le concert se terminera avec deux rappels pour un set d’une durée totale de l’ordre d’une heure et demie, le tout sans fausse note, sans défaillance et sans hésitation.

Après une longue traversée du désert, Gary Numan confirme son grand retour, celui du prince de la synth-pop.

Retrouvez ici notre entretien grand format de Gary Numan quelques instants avant le concert