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GEZZA : «La musique dépend de soi-même et de ses émotions»

Texte : Godefroy Gordet
Photo : Manon Rolandi

 

Jeune pouce de la pop music luxembourgeoise, Sophie Rolandi alias Gezza est révélée sur YouTube par le titre Fall In Love sorti il y a tout juste un an. En juin dernier, avec Shoes Off, titre ensoleillé et dansant, elle concrétise une certaine assise dans le milieu, tout en prenant son temps pour rempiler. La jeune femme n’est pas pressée, à 19 ans, elle se laisse aller, emportée au grès de sa musique, tout en rêvant de succès et de scène. Pourtant, son univers baigné dans une pop moderne, colorée et stylée, occupe déjà bien la toile et on ne serait pas surpris de la voir occuper les salles du Grand Duché dans les prochaines années…

Sans réelle formation académique, elle apprend la musique à l’oreille, en autodidacte, « je n’ai jamais appris à jouer un instrument à proprement parler mais j’ai fait un peu de solfège où j’ai appris les fondamentaux ». La musique n’est d’abord rien de sérieux pour elle, c’est avant tout un passe-temps où elle met toute sa passion. Pour elle, « la musique dépend de soi-même et de ses émotions », elle est une affection abyssale, dont la variété et les mélanges donne à la jeune femme l’occasion de s’exprimer pleinement, « la musique m’accompagne, me console et m’emmène dans un voyage émotionnel. Ça paraît kitch, mais je ne peux pas m’en passer ».

Enfant du numérique, elle commence à mettre en ligne des vidéos sur YouTube pour être vite repérée par le producteur luxembourgeois Navajo, « il m’a contacté pour me demander si bosser dans la musique m’intéresserait… Je n’ai pas mis longtemps à dire oui ». Aujourd’hui, tout juste sortie de l’école, la chanteuse ne vit pas encore de sa musique mais nourrit un rêve inconditionnel dans ce sens. Lancée sur la toile l’année dernière, son premier tube Fall in Love produit par Navajo, comptabilise plus de 130 000 écoutes sur Spotify et plus de 29 000 vues sur YouTube. Un succès fulgurant devant lequel Gezza a beaucoup de distance, « ce ne sont que des chiffres. Même s’ils me donnent une idée de comment les gens trouvent ma musique, c’est quelque chose d’impalpable. Ceci dit, c’est beau et ça me motive beaucoup même si ce n’est qu’un début ».

 « Je veux montrer aux gens que je ne suis pas une pop queen »

Diffuser sur Internet et relayer par les radios nationales, la success story que connaît la jeune chanteuse sur Internet est devenue un standard dans l’industrie musicale. Une chance immense pour de nombreux artistes qui galère à se faire connaître, pour une utilisation du médium qui reste cependant à double tranchant, « d’un côté ça te facilite les choses pour faire connaître ta musique et montrer ton talent, mais d’un autre, Internet est inondé de jeunes artistes avec les mêmes attentes en publiant en masse sans trop savoir comment fonctionne ce domaine ».

Avec deux titres accrocheurs, aux sonorités électroniques impétueuses et aux rythmiques dansantes, Gezza s’attache à une identité musicale très pop même si elle est toujours ouverte à de nouveaux sons, « je m’intéresse de très près à la soul et au RnB. C’est quelque chose sur lequel je travaille.

Aujourd’hui soutenue par la Summer Sky Agency – une jeune agence luxembourgeoise focalisé sur le développement de jeunes talents locaux, ndlr – Gezza est l’un des portes drapeau de la pop luxembourgeoise. Elle compte donc vivement sur le professionnalisme de la Summer Sky Agency, pour y trouver les ressources musicales et les structures sur lesquels compter. Mais dans l’avenir, même si elle admet que le Luxembourg lui permet un beau départ, Gezza compte aller à l’étranger « pour trouver des ressources et impressions supplémentaires ».


Retrouvez l’intégralité du portrait de Gezza dans le Bold 55 dispo actuellement