Scarlett Johansson passe à l’action
L’actrice américaine devrait être l’attraction de Ghost in the Shell, projeté dès cette semaine dans les salles obscures.
Adaptation d’un manga (bande dessiné japonaise) déjà porté à l’écran en 1995 dans un film d’animation éponyme qui a révolutionné le genre, Ghost in the Shell est l’un des projets de science-fiction les plus excitants de l’année. Dans un futur proche, le Major Motoko Kusanagi (Johansson), mi-humaine mi-cyborg, est un agent spécial à la tête de la Section 9, une unité d’élite chargée d’arrêter des terroristes. Elle enquête sur une série de meurtres commis par le mystérieux « Marionnettiste ».
Ghost in the Shell a inspiré les Wachowsky pour leur saga Matrix, Spielberg et Cameron en sont fans également (une « œuvre visionnaire » selon ce dernier), bref c’est LA référence indémodable. Philosophique et passionnant, le récit interroge sur la place de l’Homme dans la société, si une machine peut avoir davantage d’humanité qu’un être humain, etc.
«Rares sont les franchises qui possèdent une femme en tête d’affiche et
je ressens la pression que ça apporte»
Pas question de livrer un copié/collé esthétique du dessin animé originel — ce qu’on pouvait craindre d’après les premières vidéos. Le réalisateur Rupert Sanders (dont c’est le second film après le moyen Blanche-Neige et le Chasseur en 2012) l’a confirmé : il a puisé dans le long-métrage animé de 1995, mais aussi sa suite et une des séries télé (Stand Alone Complex). Il faut dire que l’univers de GitS est très riche avec plusieurs séries et films d’animations, ça tombe bien : l’éditeur @Anime propose depuis le 15 mars de belles rééditions en DVD et Blu-Ray.
Scarlett Johansson a du faire face à quelques critiques de «whitewashing» (choisir une actrice « occidentale » au lieu d’une asiatique). « Je ne pourrais pas prétendre jouer le rôle d’une personne de race différente, déclarait-elle au magazine américain Marie-Claire en février dernier. La diversité est une chose essentielle à Hollywood, et jamais je n’accepterais de jouer un rôle qui pourrait offenser les autres. Rares sont les franchises qui possèdent une femme en tête d’affiche et, d’un coup, je ressens la pression que ça apporte. » L’un des producteurs évoquait une histoire universelle et non exclusivement japonaise. Enfin, Mamoru Oshii, réalisateur du film de 1995, défend aussi la comédienne en expliquant avoir été bluffé par sa performance et assure que ce Ghost in the Shell est une magnifique adaptation du manga.