HOLODECK, Chronique d’une Uchronie
Après plusieurs semaines à devoir chroniquer l’album du trio luxembourgo-messin, il a suffi de déposer la galette rouge sous le saphir pour comprendre que l’on devait arrêter de tourner autour du pot. Les différentes écoutes faites sur les plateformes légales étaient plaisantes, mais c’est en ayant l’objet physique entre les mains que l’on s’est retrouvé happé.
Pourtant, l’épitaphe poly manuscrite trônant sur le sticker du 33 tours m’avait averti :
« N’écoutez pas ce disque »
« Car il vous rappellera votre solitude »
« Le bruit du vent, la désintégration, »
« Ce que la musique dit à tous »
« Alors qu’on a l’impression qu’elle ne parle qu’à soi. »
« Nous sommes de ceux qui se veulent »
« Du post, post cold wave, post synthwave »
« Post développement personnel, post whatever. »
Véritable passerelle temporelle entre l’écriture des mélodies 80’s et le son 2K20, les compositions nous emmènent dans un univers où la force est contenue par une solide instrumentation synth-wave magistralement produite dans des conditions home studio. Derrière HOLODECK, nous retrouvons TWEEDY, James C JUNGER et Doro DEE, véritables pierres angulaires et fondation du projet.
Le trio nourri par la culture musicale des trois dernières décennies a infusé toutes leurs influences dans cet album intemporel qui est injustement passé sous les radars (éditer un album au sortir du confinement général du printemps 2020 n’était vraiment pas la bonne période). La principale influence de TWEEDY étant Robert Smith, on y retrouve pas mal de sonorités, d’ambiance digne de The Cure mais avec toute la distance nécessaire pour ne pas basculer du mauvais côté de la force.
Nous vivons 9 moments forts, profondément inspirés et magnifiquement interprétés où « L’amour et la Douleur » sont totalement maîtrisés, apprivoisés pour nous envelopper d’un spleen confortablement sombre.
Pour écouter c’est ici