Jill Betendorff
Photo Romain Gamba / Jill Bettendorff
A la fois danseuse et photographe, jeune et hyper-prolifique, dernière lauréate de l’émission Generation Art créée par RTL, Jill Bettendorff semble inarrêtable! Après avoir exposée à la Galerie Konschthaus beim Engel, aux Rotondes ou encore au magasin Extrabold, l’artiste s’est occupée de la photographie sur The Prismatic World Tour, avec Katy Perry et Charlie XCX, s’occupe de tirer le portrait de Rødhåd, un monstre de la techno allemande, tout en continuant ses études. Nous lui avons demander de s’arrêter un instant, si tenté que cela soit possible, pour répondre à nos questions.
Bonjour Jill, parlez-nous un peu de vous et de votre parcours.
Apres le bac, je suis partie suivre une formation de danse Jazz à Paris, à L’Institut de formation professionnelle Rick Odums. Au terme de cette formation, mon rêve était de poursuivre ma carrière de danseuse aux états–unis. Pendant mon séjour j’ai vécu à N-Y et L.A pour continuer à me perfectionner. En parallèle j’ai découvert l’envie de faire carrière aussi dans la photographie. Le faite d’être aux Etats-Unis m’a donné la possibilité d’avoir mes premiers jobs avec des agences de mannequins et des artistes. À la fin de mon visa, retour à Paris. J’ai bossé avec une compagnie de danse, mais j’ai réalisé à ce moment que l’esprit parisien n’était plus pour moi. L’envie de reprendre les études afin de me perfectionner dans la photo m’a emmené vivre à Berlin. Je suis rentrée à la Berliner Technische Kunsthochschule où je finis actuellement ma licence en art.
Il y a tout juste un an, j’ai remporté l’émission Generation Art, à l’issue de plusieurs semaines de compétitions filmées par RTL. Parmi mes projets les plus récents, on notera deux séries de photos exposées au Kunstquartier Bethanien à Berlin, une exposition solo à la Galerie Konschthaust Beim Engel au Luxembourg, ainsi que des apparitions dans divers magazines, dont Vogue Italia. J’ai également été photographe lors du Prismatic Tour de Katy Perry & Charli XCX. Ma dernière exposition était une collaboration avec la marque CHEAP MONDAY au sein de la boutique Extrabold, une série de dix photographies réalisées et inspirées de l’univers sombre et sophistiqué de la marque de vêtement.
Qu’est-ce qui vous a amenez à faire de la photographie alors que vous entamiez une carrière de danseuse ?
Lors de mon séjour à Paris j’ai fait connaissance avec un photographe. J’ai commencé à faire des photos avec son appareil. J’y ai pris énormément de plaisir et du coup j’ai décidé de m’acheter le mien. C’est là où tout a commencé. J’ai découvert que la photographie était une autre manière de m’exprimer. Au début c’était seulement une passion qui est devenu aujourd’hui mon métier.
Pouvez-vous nous parler du processus de création d’une œuvre ?
J’ai un petit carnet qui me suit partout, dans lequel je note mes idées et mes inspirations. Je sélectionne ce qui m’attire le plus, ce que j’ai envie de réaliser. À partir de ce moment je commence à faire des recherches à propos du thème choisis, en fonction de celui-ci je crée des moodboards (lieux, mannequins, vêtements…). À la suite j’organise ce dont j’ai besoin et je planifie en fonction. Des fois il me suffit d’un weekend pour réaliser un projet, mais ça peut aussi prendre quelques mois comme ça peut être une série en continue réalisée sur quelques années. Je termine avec une sélection et la retouche des photos.
Lorsqu’on regarde vos portraits et vos natures mortes, on observe une dimension picturale très prononcée. La simple utilisation du terme « nature morte » renvoie à la peinture. Avez-vous des liens avec cette discipline artistique ?
Je m’intéresse à la peinture depuis toute petite. Mais je n’ai jamais réellement pratiqué à part au lycée.
Dans la série « architecture », votre objectif se pose sur les buildings. Pouvez-nous parler de ces photographies ? Ce qui anime votre geste, ce que vous cherchez à dévoiler.
Ce projet a été réalisé jusqu’à présent dans trois villes différentes (Luxembourg, Berlin et Barcelone). Cette série photographique dévoile que même dans une grande ville qui est remplie d’animation il est possible de mettre l’accent sur des détails auxquelles on ne prête pas forcement attention au quotidien et qu’il est possible d’en dégager des notions d’harmonie et de calme.
En tant qu’artiste, quelle est votre ambition première ?
De pouvoir inspirer les gens et de provoquer soit une émotion soit une réflexion en eux.
Vos derniers coups de cœur artistique (toute discipline confondue) ?
- Le remix de Four Tet du song Opus de Eric Prydz,
- L’exposition Mach Dich Hübsch! d’Isa Genzken
- La video Wandering Star du groupe Polica
Mais globalement c’est l’esprit de la vie berlinoise qui m’inspire au quotidien.
Vos projets à venir ?
Le sujet de ma prochaine expo, qui sera exposée à Berlin en mars, sera le corps humain en tant que sculpture dans la photographie.
Quelles étaient vos influences/inspirations pour ce projet?
Pour ce projet je me suis inspirée de différents photographes comme Man Ray, Robert Mapplethorpe, Arno R. Minkkinen et Asger Carlsen.