Johnny Depp, Alice Cooper & co : les Hollywood Vampires ont subjugué la Rockhal

Le supergroup de reprises « le plus cher du monde », mené par Cooper, Depp, Joe Perry et Tommy Henriksen a mis le rock’n’roll à ses genoux lors d’un concert d’anthologie à la Rockhal ce mercredi 21 juin. Les experts live de Bold y étaient…
Il est 20 heures lorsque Porn Queen entre en scène pour se produire en terrain conquis. En effet, les Luxembourgeois jouent à domicile pour l’occasion et la réponse du public est très positive. Leur rock old school efficace fait mouche et le groupe nous gratifie même d’une reprise d’Alice in Chains. Sûrement un petit clin d’œil sympathique à l’autre Alice qui va suivre…



Mais bon, soyons honnêtes. Le public est venu pour Hollywood Vampires qui joue à guichets fermés ce soir. Ce super groupe formé en 2012, dont le frontman n’est autre qu’Alice Cooper lui-même, comprend également des pointures telles que Joe Perry, guitariste soliste d’Aerosmith, Johnny Depp, acteur superstar et guitariste rythmique ainsi que Tommy Henriksen, également à la guitare rythmique.




C’est non sans de nombreux clins d’œil au passé que ce line-up de rêve va faire vibrer la Rockhal pendant une bonne heure et demie. Le ton est donné lorsque le premier sample joué lors de leur entrée en scène – ou plutôt lors de leur sortie de la bat cave – n’est autre que l’intro du titre Bela Lugosi de Bauhaus avec sa ligne de basse sombre et hypnotique. Pour les plus jeunes, Bela Lugosi est l’acteur américano-hongrois qui devint célèbre au siècle dernier pour ses rôles dans des films fantastiques, notamment celui du comte…Dracula! Petit regard complice avec mon voisin qui a visiblement la référence.
Ensuite, c’est un véritable feu d’artifice ainsi qu’un festival de références puisque le groupe envoie du très lourd et enchaîne les titres tels que I Want My Now, Raise the Dead, People Who Died et The Boogieman Surprise… Côté visuel, outre la présence scénique impeccable des musiciens, magnifiée par le maître de cérémonie Alice Cooper jouant du bâton (il agite une canne de dandy avec élégance et provocation) du haut de ses trois quarts de siècle d’existence, les projections sur le fond de la scène rendent un vibrant hommage aux grandes figures du rock’n’roll mortes pour la cause. Il serait vain de tenter de les citer toutes, mais l’on remarquera le tribute émouvant accordé au légendaire guitariste Jeff Beck.

La guitare de Joe Perry fait des merveilles et le soliste utilise tour à tour des guitares de collection à faire pâlir tout amateur de six cordes. Le batteur nous gratifie d’un solo époustouflant montrant sa parfaite maîtrise du tempo ainsi que sa grande dextérité à jongler avec les baguettes. Et avec le sourire en plus! Le beau Johnny, qui se remet d’une cheville fracturée, prend le micro pour reprendre Heroes de David Bowie. Cooper reprend ensuite le crachoir pour singer Steven Tyler sur le tube d’Aerosmith, Walk This Way. La foule est aux anges.
L’une des caractéristiques de ce groupe de reprises (le plus cher au monde, dixit Alice Cooper), c’est de prendre deux morceaux connus et de les fusionner habilement dans un medley. Ce sera le cas avec les titres Five to one/Break on Through (To the Other Side) en référence aux Doors mais aussi School’s Out/Another Brick in the Wall qui mixe le titre phare de Cooper avec le tube de Pink Floyd.



Bien entendu, le maître des lieux et ses acolytes ne quitteront pas la scène sans entonner un final en apothéose, tandis que le public – environ 6000 personnes – est au bord de la crise d’apoplexie. Bref, ce fut un pur moment de rock’n’roll offert par des sexagénaires (et même plus). Qui a dit que les boomers n’assuraient pas sur scène ?
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