Josef Salvat, crooner Austral (Interview)
Sa musique allie une voix sombre et blessée, comme inapprivoisée mais hyper maîtrisée, à des rythmes électroniques légers et mélancoliques. Il n’a pas encore sorti d’album, juste un single et un EP, tous deux excellents, et pourtant, l’Australien traverse le monde pour chanter. Josef Salvat est un artiste qui compose avec le cœur et accorde de l’importance à trouver «le truc». Souvent comparé à Lana Del Rey ou Gotye, des raccourcis pour les puristes, ou de véritables références artistiques pour les groupies du genre, Salvat porte néanmoins en lui une personnalité forte qu’il donne à entendre dans sa musique et à voir dans sa façon d’être…
- Comment vas-tu ?
Je suis désolé, le téléphone dans ma chambre ne marche pas mais ça va bien. Je me balade en peignoir dans l’hôtel, tu sais ceux qu’ils donnent dans les hôtels, je suis en peignoir et je marchais dans les couloirs pour trouver une chambre avec un téléphone qui marche.
- Josef Salvat, qui es-tu?
Je m’appelle Josef Salvat et je suis chanteur (rire).
- C’est bref mais clair… Tu viens d’où?
(rire) De Sidney en Australie, je suis né au centre de Sidney.
- Comment as-tu débuté dans la musique?
J’ai commencé à écrire des chansons vers 13/14 ans. C’était un passe-temps pendant longtemps, puis je suis parti à Londres en 2012 et c’est là que j’ai commencé à être pro’.
- Avant ça, tu faisais quoi ?
J’ai une licence en droit, et puis j’allais à l’école.
- Tu es sorti de l’ombre avec le single This Life, puis tout de suite après votre EP In Your Prime. Ensuite il y a eu la reprise de Diamonds de Rihanna qui t’a propulsé sur le devant de la scène. Comment as-tu vécu ce succès instantané?
J’ai sorti trois singles en 2013: This life, Every Night et Hustler, ils ont été très bien reçus. C’était bien plus important que Diamonds. C’était vraiment un choc, je ne m’y attendais pas, mais c’est super, ça fait du bien de savoir que les gens aiment ce que tu fais, comment tu le fais, ça fait 2 ans, donc c’est plus immédiat, ça ne s’est pas fait du jour au lendemain malheureusement.
- Qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis ces deux années?
J’ai quitté mon travail alimentaire dans un bureau. Un boulot pour survivre. Aujourd’hui je n’en ai plus besoin. Je voyage beaucoup pour ma musique. Je vis de la musique, ce n’est pas négligeable. Avant j’espérais en vivre et maintenant c’est le cas.
- Quelle vision as-tu de la musique?
J’adore la musique. C’est très important pour moi, même les gens qui ne sont «pas trop musique» en écoute. Tous les êtres humains ont besoin de ça, ont toujours eu besoin et en auront besoin. Il y a un besoin de créer tout le temps, que ce soit pour une communauté, que ce soit gratuit ou médiatisé, ou pour l’industrie musicale… La musique est indispensable à toute l’humanité.
- Quelles sont tes influences?
Elles sont nombreuses et très variées. Ça va de Nina Simone, Bjork, Sia, Jaques Brel, Justin Timberlake à Mickael Jackson. J’aime voir les artistes sur scène. Les pop stars. J’écoute un peu d’Eurythmics des années 80 qui était dans la collection de mes parents…
- Comment décrirais-tu ta musique?
J’essaie de ne pas la décrire. Je laisse les gens comme toi le faire. (rire)
- Tu travailles actuellement sur ton premier album ? Ca en est où?
La musique est finie. Je finalise les dernières choses. Je dois choisir l’ordre d’apparition des chansons. Je dois faire les clips. Et… Un titre! Un titre pourrait être utile… Il faut que je trouve un titre aussi… (rire)
- T’as pas de titre?
Non pas encore. Le titre doit être «un coup de foudre» (il le dit en français, ndlr), et ça ne m’a pas encore frappé. Quand tu as le titre tu le sais instantanément. Tu sais tout de suite quand c’est le bon, et je n’ai pas encore eu ce sentiment.
- Tu pars en tournée…
Oui dans une semaine et demi (nous sommes le 6 février, ndlr).
- Tu as un bon feeling?
Oui, j’ai un très bon feeling. C’est la première fois que je pars seul, que je suis tête d’affiche. Je vais voir plein d’endroits pour la première fois en Europe, Luxembourg, Suède, Zurich, pour la première fois, j’ai hâte. Et les gens viennent spécialement me voir, le public vient me soutenir, donc j’ai vraiment hâte.
- On dit souvent que tu ressembles à Lana Del Rey et Gotye, c’est une bonne chose? Ou tu aimerais prendre un peu de distance par rapport à ça?
ça ne me dérange pas, les nouveaux artistes sont toujours comparés à d’autre. C’est un processus inévitable et ça se termine en général à la sortie de l’album. Le mien n’est pas encore sorti donc… Les gens essaient encore de comprendre ce que je fais, ils écoutent et ils comparent, c’est comme si comme ça… Il y a des artistes bien pires auxquels je pourrais être comparé. J’écoute les deux et j’adore, donc je ne me plains pas.
- Tu viens à la Rockhal, tu aimerais dire quoi au public?
Je dirais merci d’être venu, ça va être exceptionnel, mon tube est passé n°1 au Luxembourg alors merci pour ça aussi, s’ils y ont contribué…
- Tes projets pour l’avenir?
L’album. Sortir l’album. Ça me tient à cœur, je travaille dessus depuis longtemps. Et ensuite il faudra promouvoir l’album, faire des concerts, j’espère que ça se passera bien.
- Je te souhaite le meilleur,
Merci! Tu seras là?
- Oui, bien sûr…
On se voit là-bas alors… Au moins je connaîtrai une personne qui vient! (rire)
Après Paris le 5 mars à Les Etoiles, La Péniche à Lille le 6 mars, il est à la Rockhal ce soir (16 mars 2015) pour son premier passage au Luxembourg…