La Cinémathèque célèbre son amour pour le 7e art pour sa réouverture
Alors que les salles obscures nous ont tant manqué durant le confinement, la Cinémathèque réaffirme son amour du cinéma à l’occasion de sa réouverture, à travers la diffusion du film Have You Seen My Movie ?.
À l’heure d’un magma audiovisuel général et d’un tout-à-l’image rythmé au gré de clics de télécommande, des Netflix, Amazon et consorts, la Cinémathèque prouve que la construction de la cinéphilie, d’une « pensée cinéma », passe par les salles, ces « enclaves de concentration, de sociabilité et de rupture avec le quotidien ». « Nous sommes des êtres sociaux, on a envie de se rouler des pelles dans le noir dans une salle de cinéma », vient de nous rappeler Nathanaël Karmitz, Directeur général du groupe audiovisuel MK2.
“Nous aimons le cinéma pour son langage universel”
Pour célébrer cette réouverture comme il se doit, l’institution culturelle propose en projection, le film Have You Seen My Movie ?, de Paul Anthon Smith. Un montage-fleuve de scènes dans lesquelles des personnages de films vont au cinéma. Vibrant hommage aux salles, ces extraits de plus de 100 films sont montés ensemble pour créer une nouvelle expérience d’immersion au cinéma. Selon le réalisateur, Have You Seen My Movie ? « c’est regarder l’écran, les étrangers autour de vous, le faisceau du projecteur au-dessus. ». Une véritable expérience, donc.
Une déclaration d’amour au 7e art qui se prolonge littéralement par le biais de la rétrospective « Why We Love Cinema ». « La cinéphilie est par nature polyamoureuse, et notre programmation en est le reflet kaléidoscopique, à l’image d’un cristal lumineux à mille facettes », explique la Cinémathèque dans un communiqué.
« Nous aimons le cinéma pour son langage universel, pour l’archétype de la femme fatale, pour l’heure de gloire du technicolor, pour ses délices voyeuristes, pour l’hymne à l’anarchie des Marx Brothers, pour l’expressionisme allemand, pour le tourbillon de dialogues en rafale dans les film d’Howard Haws, pour les yeux de Bette Davis. Et pour tant d’autres raisons que vous allez découvrir. »