Las Aves livre sa pop efficace et moderne
Photo: Sunny Ringle
C’est la dernière ligne droite pour Las Aves. Le clip de N.E.M. est tout beau, tout chaud, et dispo depuis aujourd’hui midi, trois jours avant la sortie de leur premier album «Die in Shanghai». Le groupe français, qui sévit sous la coupe du label Cinq7/Wagram, applique les mêmes codes que pour son premier clip «Léo», qui donne le ton d’une pop tonique et entêtante dès les premières minutes d’écoute de l’EP. A savoir une bande de filles dans une ville, ici Londres pour N.E.M., après avoir suivi une bande de skateuses et de surfeuses à Los Angeles lors du clip dévoilé en mars, premier extrait de l’album.
Avec N.E.M., le groupe s’embarque dans des sonorités plutôt hip-hop pour un morceau qui se démarque pas mal dans la première partie de «Die in Shanghai» tout en conservant ce qui en fait son essence: un rythme efficace qui se fixe dans le cerveau et avec lequel on accroche directement. L’apport de Dan Lévy, qui forme le duo The Do avec Olivia Merilahti (laquelle pose sa voix sur le dernier titre de «Die in Shanghai», «I Dreamed») et qui produit l’album de Las Aves est évident, comme les influences du groupe qui vogue entre MIA et Metronomy.
Un son immédiat, qu’on se repasse en boucle
Le morceau éponyme, qui arrive très vite (il s’agit de la troisième piste de l’album), est le reflet parfait de ce nous propose Las Aves : une pop-électro qui fonctionne dès les premières secondes, moderne, expérimentale parfois mais qu’on a envie de se repasser en boucle. Les onze pistes passent à une vitesse fulgurante, sans générer aucun ennui. «Nous avons une idée très précise de ce que doit être notre musique, tant au niveau sonore que visuel. Tous les gens avec qui on a travaillé sont des artistes qu’on admire, qui ont une vision unique et inventive» expliquent les membres du groupe, quatre potes de collège, Vincent et Jules aux guitares, Adrien à la batterie (qu’on a interviewé l’an dernier) et Géraldine au chant. Leur clip, c’est par l’exemple l’affaire de Focus Creeps (Artic Monkeys, Trash Talk, King Krules). Leur emblème doré, un oiseau (Las Aves : « Les Oiseaux » en espagnol ancien), a été dessiné par celui qui gère tout l’aspect graphique pour Major Lazer, l’Indonésien Ferry Gouw, et le peintre hyper-réaliste Jacques Parnel s’est chargé de la pochette de l’album.
Au Luxembourg, certains ont sans doute le souvenir de leur passage à la Rockhal en première partie du concert de Shaka Ponk, l’an dernier en mars. Pour l’heure, Las Aves, qui a naturellement fait pas mal de premières parties de The Do, prend le chemin des festivals et des salles françaises cet été.