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Le Chinois Marrant en couverture du nouveau Bold Magazine

Par Fabien Rodrigues / Photos : Fifou

« Vous n’êtes pas prêt et lui non plus d’ailleurs, enfin pas tout à fait ». Voilà une promo qui met directement dans l’ambiance du sniper Bun Hay Mean, autoproclamé ou presque « Chinois Marrant ». Cet ancien galérien continue son ascension, tranquillement mais sûrement : il pose sa voix sur un film One Piece, il est à l’affiche du dernier Astérix de Guillaume Canet, tourne son prochain long métrage et enchaîne les festivals. Dont le Luxembourg du Rire, le 20 mai prochain au Casino 2000. Vous n’êtes pas prêt et lui non plus d’ailleurs. Ah oui, on vous l’a déjà dit…

Des yeux bridés et l’humour débridé. S’il est une chose certaine lorsqu’on voit Bun Hay Mean sur scène, c’est qu’il assume autant ses blagues acides que ses origines asiatiques. Il en joue, il s’en joue, il s’en bat les joues. La preuve, il s’est autoproclamé le « Chinois Marrant ». Grimaces anthologiques et verbe acerbe, l’ancien sans-abri a aujourd’hui repris du poil de la bête et pas qu’un peu. À l’occasion de sa venue au Grand-Duché le 20 mai prochain, en tête d’affiche de la nouvelle édition du Luxembourg du Rire au Casino de Mondorf, Bun Hay Mean s’est confié à Bold Magazine, dont il fait la couverture du numéro 78…

Salut BHM! On est d’accord que personne ne t’appelle comme ça? 

« En effet ! »

C’est ce que je pensais, ça commence bien… Bon, toi qui es surnommé le « Chinois Marrant », d’où vient le premier terme plus précisément et quel est ton parcours en résumé ? 

« Je pars de loin ! Pendant quelque temps, j’ai dormi dans la rue, je vivais au jour le jour… Les trois premières années à Paris ont été difficiles, j’étais isolé, je ne connaissais personne… Je gagnais aussi très peu d’argent, je me sentais seul et pas reconnu. J’ai fait une dépression pendant quelques mois. Tout a basculé quand j’ai rencontré Jamel il y a presque 10 ans aujourd’hui. Ma vie a alors changé du tout au tout et le Chinois Marrant est né ! »

Pour le second terme, quand as-tu su que tu étais quelqu’un de cocasse, de marrant, voire de franchement désopilant ? 

« Je ne suis même pas certain d’être drôle encore aujourd’hui ! (Rires)

Je pense qu’on avance dans la vie en essayant de faire de son mieux. C’est ce que j’essaie de faire, jour après jour. Encore. Si je fais rire tant mieux, si je suis comme tu dis, cocasse, marrant, désopilant, tant mieux aussi. C’est de toute façon grâce au public que j’en suis là aujourd’hui, finalement il n’y a que son avis qui compte ! » 

Qu’est-ce qui t’inspire dans les cultures chinoises et cambodgiennes au quotidien et quand tu écris un spectacle ? La mode, la bouffe, le cinéma, le capitalisme effréné ? 

« Je m’inspire plus de la vie et des gens qui m’entourent pour écrire un spectacle que d’une culture en particulier. Évidemment la culture asiatique fait partie de moi, mais elle n’est pas centrale quand j’écris. »

Ça ressemble , une journée type dans la vie de Bun Hay Mean ? 

« Aucune journée type, je n’aime pas que les jours se ressemblent. Seule habitude : café, clopes et quand je joue, être sur scène le soir ! »

Tu dis quoi à celles et ceux qui pensent que ton humour est trop provoc, trop noir ? 

« Ne m’écoutez pas, arrêtez de vous faire du mal ! Je n’en demande pas tant. Je suis qui je suis, je fais mes blagues, je rigole de tout car oui, j’en suis persuadé, on peut rire de tout avec un peu de second degré ! C’est d’ailleurs peut-être ça Chinois Marrant ! (rires) »

Tu dis quoi à celles et ceux qui te kiffent et qui ont envie de te laisser leur 691 à la fin du spectacle (l’équivalent local du 06) ? 

« Écrivez-moi sur Instagram, très souvent, je réponds ! »

C’était chouette de tourner le dernier Astérix ? 

« C’était fou ! Moi, Bun Hay Mean, je suis entré dans le patrimoine français. J’ai eu la chance de jouer avec les plus grands, Vincent Cassel, Gilles Lellouche, Marion Cotillard… C’était une expérience unique qui m’a donné envie de faire plus de cinéma. »

On est en période de sortie du film, c’est donc une phase de promo assez dense dans laquelle tu es en ce moment… Grosse ambiance ou Prozac à la chaine ? 

« Pas tant que ça ! (Rires) Je suis actuellement en tournage d’un nouveau film, ce qui m’a empêché de pouvoir faire toute la promo. Seule émission que j’ai faite avec toute l’équipe c’est La Famille en Or sur TF1. Et en effet, c’était la grosse ambiance ! Pareil lors des avant-premières à Paris ou encore Marseille. Une ambiance de folie ! Et on est heureux, le public répond présent. La preuve avec un record de fréquentation pour une première journée pour un film français depuis 10 ans. Ça fait plaisir… »

Tu as fait poser une voix dans la version française de One Piece : Stampede. Une des plus grosses franchises nippones. T’as aimé ? T’es un geek manga/anime ou pas du tout ? 

« Je suis un immense fan de manga/animé. J’en regarde, on pourrait presque dire consomme, tellement ! En effet, One Piece est mon manga préféré alors donner ma voix à un de ces personnages, c’était fou, presque irréel. Ça aurait été pareil si on m’avait demandé de prêter ma voix à San Goku dans Dragon Ball Z ! »

Est-ce qu’il y’a d’autres domaines tout à fait différents de la comédie dans lesquels tu aimerais bien t’aventurer un peu ? 

« Ma passion, c’est la scène. Je ne me vois pas faire autre chose. Le cinéma c’est une autre aventure, passionnante et enrichissante à bien des égards, mais ce n’est pas une finalité pour moi. J’aimerais écrire un film, travailler un personnage, une intrigue, imposer mon rythme, ma patte ! Plein de choses sont prévues mais je ne peux en dire plus pour le moment… »

À quoi tu associes « Grand-Duché du Luxembourg » avant d’y venir en tête d’affiche le 20 mai prochain ? Qu’est-ce que tu réserves à ton public luxembourgeois ? 

« Un paradis fiscal ! (Rires) Plus sérieusement, j’ai hâte de venir jouer à nouveau au Luxembourg, je viendrai avec de nouvelles blagues, une nouvelle énergie. Pour le reste, c’est une surprise, il faudra venir pour savoir ! »

T’es au courant qu’à côté de la salle de spectacle, y’a un espace sauna épique où t’es obligé d’être tout nu ? 

« Merci pour l’information, j’y passerai après le show ! (Rires) »

Après tout ça, c’est quoi ton actu à court terme ? 

« Je remonte sur scène dès le mois de mars avec un nouveau spectacle, 3n r3cr3ation. Je passe par Nice, Toulouse, Lille, Lyon, Mulhouse, Nantes… Je vais parcourir la France pour aller à la rencontre du public. J’ai tellement hâte de revenir avec de nouvelles blagues. Et je serai de retour sur Paris, de septembre à décembre 2023, à l’Européen ! La scène c’est ce que je préfère dans ce monde un peu fou. Le lieu où je me sens le mieux. »

Si t’avais la possibilité de monter sur scène avec le/la stand-uper de ton choix, qui serait l’élu.e ? 

« Je vais dire mon amie Blanche Gardin ! »

Trivia : Luxembourg du Rire

– Le Luxembourg du Rire a été créé en 2019 par Southside Productions, boite fondée par Atou Dieng, également coorganisateur du Royal Comedy Club. 

– Pour son édition 2022, l’événement a rassemblé pas moins de 1300 personnes au Casino 2000 de Mondorf-les-Bains, avec Kev Adams en tête d’affiche. 

– Southside Productions est une référence discrète mais sûre en matière d’humour, qui a amené tôt dans leur carrière des artistes comme Ahmed Sylla, Fary, Alban Ivanov, Wally Dia ou encore Younes et Bambi… 

– Atou Dieng avait aussi produit Bun Hay Mean au Aalt Stadhaus de Differdange en 2018. Le passage du Chinois Marrant au Luxembourg du Rire 2023 sera donc sa seconde prestation au Luxembourg ! 

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