Le festival numérique Multiplica en 8 temps forts
La 4e édition de Multiplica arrive aux Rotondes à grands pas et interrogera, du 24 février au 5 mars prochains, les réalités numériques de notre société. Bold vous propose de découvrir les 8 temps forts de cet événement unique au Grand-Duché, histoire de pouvoir se préparer un agenda qui va bien…
« Au quotidien, le numérique simplifie la vie domestique et professionnelle, et dans le domaine des arts, il permet de nouvelles formes d’expression et de création » : voici l’argument, articulé autour de la création numérique, qui constitue l’ADN du festival Multiplica depuis sa première édition. Aujourd’hui, alors que la 4eapproche, l’événement produit et réalisé par les Rotondes ne se veut toujours pas un festival à la pointe de la technologie, mais cherche toujours à explorer des alternatives à l’idéologie du progrès technologique à tout prix…
Une volonté qui se traduit par une programmation pointue et pluridisciplinaire qui fait la part belle aux créations d’art numérique et multimédia de la scène luxembourgeoise et internationale et faisant s’enchainer une série d’événements aux formats variés. Bold t’en propose une approche en 8 temps pour t’aider à établir ton agenda personnel de l’événement. Parce que soyons honnêtes : ce serait dommage de rater ça.
#1. Le vernissage de l’exposition Tête-à-tête aura lieu le premier soir, le vendredi 24 février à partir de 18h. Avec de plus en plus de précision, les intelligences artificielles (I.A.) sont capables de saisir, d’analyser et de reproduire les émotions humaines. Elles sont aussi capables de provoquer en nous de nouvelles réponses émotionnelles, tant positives que négatives : c’est ce que font les algorithmes des réseaux sociaux au quotidien. Au travers de six œuvres par six artistes, Tête-à-tête propose d’aller au plus près de ces technologies et d’explorer frontalement les liens complexes qui se nouent lorsque nous confions à ces I.A. une part de notre humanité… Une exposition visible ensuite jusqu’au 5 mars.
#2. Le reste de la soirée d’inauguration réserve encore de belles rencontres artistiques, avec notamment, à 21h, la performance du projet audiovisuel CBM 8032 AV de l’artiste allemand Robert Henke, qui explorera la beauté des graphismes et des sons simples, à l’aide de cinq ordinateurs Commodore CBM 8032. L’œuvre porte sur l’ambivalence entre une esthétique contemporaine et l’utilisation d’une technologie obsolète et limitée d’il y a 40 ans. Tout ce qui est présenté dans le projet aurait déjà pu être réalisé dans les années 1980. Cependant, c’est bien le contexte culturel d’aujourd’hui qui a su faire émerger les idées artistiques qui animent le projet…
#3. Puis direction la Rotonde 2 et sa Buvette avec un double live à partir de 22h30 ; celui tout d’abord de Nik Cold Void, musicienne et artiste électronique connue pour son goût de l’expérimentation et utilisant comme instruments sa voix, la guitare et les systèmes modulaires euro-rack ; suivi du DJ set de francis99, incontournable de la scène clubbing bruxelloise depuis plus de 10 ans…
#4. La performance audiovisuelle d’Andrea Mancini est, quant à elle, à découvrir tout au long du weekend. Avec le projet Minerals, l’artiste italo-luxembourgeois explore le monde fascinant des minéraux et la force de leurs interactions avec le genre humain. Dans sa performance, il manipule des visuels générés à partir d’images scientifiques mêlées aux prises de son organiques et crée ainsi une douce symbiose entre organique et digital, plongeant l’auditoire dans une atmosphère contemplative…
#5. Le samedi 25, Multiplica s’étend dans le temps avec une véritable journée entière de rencontres avec les artistes de l’exposition de 17h00 à 18h30 et avec Andrea Mancini de 18h30 à 19h30 dans la Rotonde 1 (oui, celle de gauche en arrivant !)
#6. Deux nouvelles performances suivront cette journée d’échanges avec Kinemancia de Jorge Crowe et Alive Painting d’Akiko Nakayama. Composé de cinq lecteurs de cassettes en ligne, d’un chariot d’imprimante à jet d’encre, d’un autre chariot de machine à écrire électrique, de vieilles bobines de téléphone et de machine à laver, entre autres pièces, Kinemancia est un instrument audiovisuel activé lors d’improvisations live, qui utilise la cassette comme support de l’image et comme support du son. Le travail d’Akiko Nakayama emmène, lui, le médium classique de la peinture dans des lieux inattendus en utilisant des liquides brillants et de couleurs vives, qui se combinent et s’effacent, destinés à représenter la croissance naturelle, le changement et le cycle de vie de toutes les choses sur Terre…
À nouveau, 2 lives à la Buvette viendront clôturer ce riche samedi avec Rival Consoles et Slumbergaze, aka Eric Juncker, le « local de l’étape » aux productions industrielles énergiques !
#7. Le vendredi soir, le samedi soir mais aussi le dimanche en journée, la sculpture audiovisuelle de Steve Gerges, Towers, sera sans conteste un point de rassemblement sur le parvis des Rotondes. Présentée pour la première fois lors du festival LOOP (dans le cadre d’ESCH2022), Towers est une sculpture numérique audiovisuelle qui s’articule autour de la thématique du temps et permet de retracer l’histoire du sud du pays en passant par quatre étapes distinctes : Découverte du minerai de fer, Travail du métal, Dégradation de l’industrie, et Regard vers le futur…
#8. Que serait un festival de création numérique sans une série de workshops pertinents qui vont venir titiller la curiosité des jeunes et des adultes ? Une introduction aux NFT ou à l’interface TouchDesigner, un atelier Anime la lumière proposé aux 9-12 ans par l’argentin Jorge Crowe ou encore une initiation au « Suminagashi », l’art nippon du papier marbré, proposé aux 7-9 ans par Akiko Nakayama…
Voilà, plus d’excuses !