«Le festival s’est toujours voulu super éclectique»
Image : FFYS
Trois ans après une édition 2014 qui avait cartonné, le festival Food for your Senses revient cet été, du 4 au 6 août, sur un nouveau site au Kirchberg (boulevard Pierre Frieden). Son coordinateur, Luka Heindrichs, qu’on connait tous pour être le co-owner et le programmateur du Gudde Wëllen, nous parle de ce retour en force et d’une prog’ qui se veut plus variée que jamais.
Quelle orientation vouliez-vous donner à cette 10e édition du Festival, lorsque vous avez décidé de le relancer il y a quelques mois?
Luka Heindrichs : Le festival s’est toujours voulu super éclectique. Ce qui nous semble important, c’est de créer des moments avec de gros mouvements de foule, avec des milliers de personnes qui dansent, mais aussi d’autres moments super intimes. Et puis, on a bien sûr à coeur qu’il reflète la scène luxembourgeoise, dans laquelle on trouve beaucoup de métal, du hardcore, du folk, du hip hop, des songwriters, du rap, etc. La prog’ est complète à 99%. On est juste encore en train de caler quelques DJs. Parmi mes coups de coeur, je citerais Goat qui joue très peu et qui est capable de créer des ambiances exceptionnelles, Paus, un groupe portugais survolté, ou l’Allemand Martin Kohlstedt qui joue dans les philharmonies du monde entier et qui viendra jouer du piano au milieu de la nature. Cette année, on a ajouté un peu de jazz et de musique classique : c’est aussi ça, la scène locale. Le jazz luxembourgeois n’est pas forcément connu du grand public mais on a de très bon jazzmen. Voilà, ça nous plait aussi de surprendre notre public!
Quelle était votre priorité?
De trouver LE site dont on rêvait. C’est la première chose qui nous a scotché. On le trouve magnifique. Il y a des coins, des recoins, du relief, des arbres… Bref, on a enfin trouvé ce qu’on cherchait (ndlr : le festival s’y déroulera au moins jusqu’en 2020). Ensuite, le fait que 2014 a été un succès fou, que c’était quasi complet tous les jours, que le temps était parfait, que les concerts étaient exceptionnels, ça nous a donné un nouveau coup de boost pour repartir. On a envie de recréer des moments comme ceux-là mais sur un site beaucoup plus beau, à deux pas du centre-ville et quand même en pleine nature. L’équipe est toujours la même, ça, ça fait vraiment plaisir, mais en plus, ses rangs ont été gonflés par des nouveaux venus.
Le fait d’avoir fait une pause de 3 ans, qu’est-ce que ça peut apporter au festival cette année?
Ça nous a permis de remettre les choses à plat, de réfléchir à ce qui était important, de redéfinir les axes, de gagner en maturité -personnellement aussi!- et de tirer à nouveau profit de toute cette énergie délivrée par les bénévoles. On s’est dit : « OK, on a fait une pause, maintenant on est chaud pour repartir. » Tout le monde était ultra chaud. Le truc, c’est que quand tu enchaines chaque année, tu n’as pas le temps de souffler. Là, on a pu respirer. Et ça nous donne plus de forces.