L’esprit Picasso ravivé par les créations Amen

Le designer et créateur de la griffe Amen, Rodrigo Garcia, s’est associé à Diana Picasso pour raviver la flamme de Pablo à travers une collection de bougies exclusives. Les créations, ainsi que leur emballage-présentoir unique en mycélium, sont présentés en cette fin d’année et en exclu chez Smets Luxembourg. L’occasion d’en savoir plus sur la vision et le travail de Rodrigo…

Une chose est évidente lorsqu’on rencontre Rodrigo Garcia pour la première fois : le designer uruguayen est sensible aux énergies qui l’entourent et entretient une relation très étroite avec son environnement. Très enthousiaste à l’idée de présenter la collection (très) limitée de ses bougies dédiée à l’art à l’esprit de Pablo Picasso au Luxembourg, il se confie volontiers en faisant quelques pas plutôt que vissé sur un siège – et c’est tant mieux. Formé et sensibilisé à une démarche écoresponsable du design par son mentor brésilien Oskar Metsavaht, il crée de véritables sculptures lumineuses et sensorielles plutôt que de simples bougies…

En attestent non seulement sa collaboration récente avec l’artiste Katharina Kaminski et la collection très exclusive Luminous Beings, également exposée chez Smets et traduisant une expression de la beauté à travers une nouvelle forme de fécondité ; mais aussi le procédé de fabrication de ses créations. Ainsi, non seulement la cire utilisée est d’origine entièrement végétale ou presque et moulée dans la plus pure tradition de Grasse, mais le packaging de chaque bougie fait lui aussi entièrement partie de l’objet…

Combinant un socle de présentation à un couvercle de protection intégrale, il est composé de mycélium – soit la « racine » ou la partie végétative et régénérative des champignons ; matériau hautement scruté par les artistes et designers ces dernières années. Le pavillon In Vivo de la Belgique, réalisé par les architectes de Bento et la philosophe Vinciane Despret lors de la Biennale d’Architecture de Venise de 2023, en était par exemple entièrement composé ; et on le retrouve également dans l’œuvre « Le Chant des Origines » de Côme di Meglio au sein du nouveau jardin des sculpture de Maison Ruinart, à Reims… On parle ici bien d’un écrin vivant, que Rodrigo Garcia fait pousser dans des moules adaptés de forme idoine, chez un partenaire aux Pays-Bas.

L’œuvre de Picasso, toujours ardente…

Outre ce degré d’artisanat rarement mis en lumière pour un objet aussi « commun » qu’une bougie, c’est donc bien l’esprit Picasso qui se retrouve au centre de cette collection Amen Picasso, initialement élaborée pour le Musée Picasso de Paris et via la rencontre en Rodrigo Garcia et de Diana W. Picasso, petite-fille du peintre et commissaire de l’exposition « MAYA RUIZ-PICASSO : FILLE DE PABLO ». Celle-ci s’est faite après que Diana ait visité l’installation Mushroom Conversations. Dans son œuvre de 50 000 pièces, se dit-elle alors, Pablo Picasso n’a jamais utilisé le plastique comme support, même s’il a expérimenté tous les matériaux et que le plastique était un nouveau matériau à la mode dans le monde de l’art. Elle découvre alors l’emballage à empreinte carbone négative de Rodrigo et le contacte pour en offrir à des proches – lui, lui propose d’en créer sur mesure. Le projet Amen Picasso est né…

Pour combiner une sélection d’œuvres judicieusement choisie et les souvenirs de de Diana, le designer s’est inspiré de son ressenti et de ses convictions, mais aussi des lettres d’amour entre Pablo et Marie-Thérèse…

« Diana m’a expliqué plus que 1927 est l’année où Picasso a rencontré Marie-Thérèse et a commencé une liaison secrète, la peignant et la sculptant de manière obsessionnelle comme un être sensuel et tout en courbes… Pablo est alors au sommet de l’amour et de l’inspiration et c’est à ce moment-là qu’il commence à explorer la période du surréalisme et à s’éloigner de la période du cubisme. Après avoir sélectionné les peintures, il était temps d’ajouter une nouvelle dimension à la collection : les senteurs. Les lettres d’amour secrètes de Pablo parlant de Jasmin par exemple, et c’est ainsi que nous avons fait le lien entre les senteurs et les peintures, le tout devenant une nouvelle interprétation et ajoutant une senteur à chaque peinture. À la dernière minute, avant de peindre les porcelaines de Limoges avec le plus grand respect envers l’œuvre de Picasso, je me suis demandé, en définissant les parfums pour chaque peinture : si une personne aveugle sentait l’arôme de la bougie, serait-ce une interprétation honnête de la peinture ? Quelle serait l’odeur de Guernica ? Probablement la poudre noire. Quelle serait l’odeur d’Acrobat ? À mon avis, le puissant gingembre », explique ainsi le créateur d’Amen.

La collection capsule contient au final cinq fragrances : 01. Naranja y Canela, 02. Gengibre, 03. Jazmin 04. Amber et 05. Figue. Une collaboration d’exception, dont le résultat est un parfait cadeau pour les amateurs d’arts et de beaux objets…

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