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Life to the Pixies à Luxexpo

Texte : Loïc JURION / Carl NEYROUD
Photos : Carl NEYROUD / Deadly Sexy Carl
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Les trois fondateurs du groupe de Boston auraient t’ils trouvés les bons réglages avec Paz Lanchantin (ex: A Perfect Circle) qui officie à la basse depuis le  « Kimxit (No) Deal » de 2013 ? Alors que leur nouvel album « Beneath The Eyrie » qui est sortie le 13 septembre dernier a répondu en partie par l’affirmative, il restait à découvrir comment la bande à Black Francis allait défendre ce nouvel album en live. Luxexpo The Box (powered by Den Atelier) nous propose des éléments de réponse en programmant la venue des PIXIES au duché du Luxembourg. Cette « grande » salle est déjà bien garnie lorsque  le duo  anglais de Blood Red Shoes  (Laura-Mary Carter et Steven Ansellle) ouvre la soirée avec leur rock alternatif.

Après l’intermède d’installation du matériel de la tête d’affiche, la guitare de Joey Santiago déchire la bande audio qui été jouée pour l’ouverture du set. « St Nazaire » amorce énergiquement cette soirée qui frôlera les 2 heures. Les PIXIES vont nous prouver qu’ils sont fières de ce nouvel album car il sera joué dans son intégralité (mais en ordre dispersé). Les classiques vont s’enchaîner à un rythme effréné avec les nouveautés lors de ce complet passage revue de leur discographie. Le menu proposé est tout simplement gargantuesque. Une mention spéciale est attribuée aux nouvelles compositions jouées avec beaucoup d’attention et qui sonnent particulièrement bien.

La virtuosité de la prestation proposée ce soir Joey Santiago le classe définitivement dans la catégorie des guitariste injustement « méconnue ». La maîtrise de ses mélodies, sa complémentarité avec Black Francis et l’art des dissonances exercées ce soir sont impressionnantes. Particulièrement pour le « son » qu’ils nous offre lors de « In The Arms of Mrs Mark Cain »: tout simplement magnifique. Ces virtuoses expérimentés nous proposent un set oscillant entre balade et énergie brute : un régal!

La voix, ou plutôt les voix de Black Francis ont maintenant un spectre impressionnant. Avec l’age son organe a évolué. Il réussi à apporter un nouveau panel de sonorités aux dernières compositions sans, que ce soit, au détriment de sa voix de « jeunesse » lorsqu’ils jouent les titres des premiers albums. Et puis, ne parlez pas de « papy du rock », car hier, ce ne sont pas des « papys » qui ont brulés les planches. A l’instar de Killing Joke qui tourna l’année dernière pour leur 40 ans de longétivité, les Pixies, du haut de leur 33 ans de carrière jouent dans la même catégorie. Ils font partis de ces groupes qui proposent un tel renouvellement d’inspiration et un tel discernement sur le choix des éléments à mettre en avant qu’ils transcendent ainsi leurs anciennes compositions . Leurs titres s’en trouvent ainsi bonifiés avec les années et c’est un réel plaisir d’avoir la chance de pouvoir vivre ça.

Lorsque Black Francis fait des signes de  la main vers la régie au milieu de « Debaser », on aurait pu penser qu’il saluait le public, mais en fait, il devait informer l’équipe technique que ce serait la dernière chanson de ce magnifique show. Ils auraient largement pû retourner la salle, mais ils avaient envie de nous proposer autre chose, des voyages plus agréables, avec des montées et descentes (mais rarement en « roue libre »). Et ce soir, après une quarantaine de chanson de tout leur catalogue, c’est le refrain de « This is my Fate » qui est m’est resté dans la tête… Peut être une preuve de la redoutable efficacité de leur nouvel album.

L’anecdote de cette magnifique soirée sera la nuée de (smartphone en mode vidéo) qui a été brandit à bout de bras par une très grande majorité du public, dès l’entame de l’introduction de « Where is my mind »: Génération « Fight Club »?