La Lux Art Week voit plus grand
Pour la troisième année consécutive, la Luxembourg Art Week, initiée par Alex Reding, prendra ses quartiers au Limpertsberg en novembre prochain. La nouveauté de cette troisième édition ? Deux lieux, afin de combler les attentes d’un public qui ne cesse de croître.
7000 visiteurs pour la première édition, 12 000 l’an passé. Fort de ce succès, et espérant bien attirer quelque 15000 curieux et/ou férus d’art cette année, Alex Reding est confiant à l’approche de la prochaine Luxembourg Art Week, qui se déroulera du 2 au 5 novembre prochain. Un succès retentissant, que Guy Arendt, Secrétaire d’État à la Culture, justifie en disant que l’Art Week « comble une lacune en matière d’art contemporain dans notre pays ».
Si, comme les années précédentes, c’est la Halle Victor Hugo qui accueillera cet événement majeur de la scène artistique luxembourgeoise et européenne, le CAL, quant à lui, disposera d’un espace exclusivement dédié, bénéficiant des 1000m2 supplémentaires que lui offre le Tramshapp, à quelques pas de là.
En effet, Marc Hostert, le président du CAL, présent lors de la conférence de presse qui s’est tenue lundi 3 juillet au Casino Luxembourg, explique que cette nouvelle opportunité lui permet de donner davantage « d’espace ainsi qu’une belle visibilité aux artistes sélectionnés, d’autant que cela nous permet de bénéficier de 10 jours d’exposition, du 3 au 12 novembre », précisant au passage que l’appel à candidature vient de débuter. « Tous les artistes résidents au Grand-Duché, ou les Luxembourgeois expatriés peuvent présenter leur dossier. » L’année passée, 44 artistes avaient été sélectionnés sur les quelque 139 dossiers soumis à l’examen du jury, tenu secret.
Toujours plus d’ouverture à l’international
Pour l’édition 2017, 46 galeries et centres d’art en provenance de toute l’Europe exposeront. Alex Reding souligne en effet avec joie la dimension plus internationale que prend la Luxembourg Art Week cette année, avec la présence de galeries autrichiennes, allemandes et italiennes qui font leur première apparition. Comme l’année précédente, l’exposition sera scindée en deux départements : Position, d’abord, qui regroupera 28 galeries ; et Take Off dont l’ambition est de mettre en lumière des galeries émergentes, offrant ainsi au passage la possibilité aux visiteurs de dénicher « des œuvres à des prix n’excédant pas les 3000-3500 euros », précise Alex Reding.
A souligner également un partenariat avec Est Express, né de la rencontre entre le Mudam Luxembourg et le Centre Pompidou Metz, qui organiseront, le week-end suivant, deux jours et deux nuits entièrement consacrés à l’art. Une expérience qui se veut festive et ludique, avec des concerts, des performances,des ateliers et visites qui se tiendront dans les deux institutions phares de la scène contemporaine de la Grande Région.
Vendre, mais aussi dialoguer autour de l’art contemporain
Si la visée première de cet événement demeure la possibilité de découvrir des artistes et d’acquérir des œuvres d’art contemporain, cette troisième édition se dote d’une dimension plus didactique et réflexive avec une présence accrue du Casino Luxembourg Forum d’Art Contemporain, qui a contribué à développer tout un programme culturel autour de la Luxembourg Art Week, en accord avec l’exposition qui sera alors en place. Des dialogues avec les artistes – en petit comité – sont donc au programme, ainsi que des tables rondes, des performances ou encore des ateliers destinés aux enfants.
Résolument la Luxembourg Art Week se promet d’offrir une belle émulation artistique et d’affirmer son identité et sa légitimité dans le paysage artistique luxembourgeois, et notamment en comparaison avec la seconde occurrence de la Luxembourg Art Fair qui se tiendra à la fin du mois de novembre à Luxexpo. Une concurrence dont les organisateurs déplorent surtout « que très peu de place soit accordée à la scène locale, puisque seulement une galerie luxembourgeoise figurait au programme l’année passée », précise Kevin Muhlen, directeur du Casino Luxembourg. Alex Reding regrette quant à lui qu’ « aucune concertation n’ait eu lieu en amont, notamment sous l’impulsion de la Chambre de Commerce dont dépend Luxexpo » afin de travailler en bonne intelligence… « Et pourquoi pas ne les organiser en même temps ? », lance-t-il encore.