M A U V E, house underground luxembourgeoise…

Souviens-toi! M A U V E c’est la couv’ de notre numéro 35! Notre numéro de la rentrée… On avait rencontré les types lors du 2D2 (le Dawn to Dawn), un festival privé de musique électro, house, deep house et techno, plus d’une trentaine d’heures de mix et remix… Un weekend euphorique. Là, on avait découvert Emina Helena, Matthias Horn, Fonclair, Maximillion et Gillespi le manager du collectif, leurs personnalités, leurs musiques, leurs ambitions. Avec un peu de nostalgie, on revient sur notre rencontre avec ce collectif de musiciens et passionnés.

• Salut Max, tu es l’instigateur du collectif M A U V E tu peux nous raconter les débuts de tout ça?

J’en avais marre de travailler seul dans mon coin. J’ai cherché des gens avec le même esprit que moi et on a monté M A U V E, il y a bientôt deux ans. On veut promouvoir la musique house underground. Ce qui est important pour nous c’est de faire nos propres productions, notre propre musique. On se voit plus comme des producteurs et musiciens.

• «M A U V E» ça veut dire quoi?

On voulait au départ un nom allemand mais on trouvait que la langue française est plus belle. Le mauve est ma couleur préférée et c’est un mot qui sonne bien, alors on a adopté ce nom. La sonorité du mot et l’image que la couleur renvoie, correspondent à nos personnalités et au son qu’on fait.

• Pourquoi créer un collectif?

On s’est dit qu’ensemble on pouvait faire plus que seul. Simplement. On va bientôt réaliser notre premier disque qui est en production et sortira l’année prochaine. Ça a été plus simple de faire ça en collectif, que seul. M A U V E c’est aussi une famille musicale, dans laquelle on partage beaucoup.

• Vous avez aussi tous vos prod’ en solo, comment associez-vous le collectif à vos projets perso’?

On n’est pas un groupe de musique. On a tous nos projets regroupés sous ce collectif M A U V E. On a tous nos styles personnels, on se voit comme des musiciens et pas comme des gars qui mettent des loops les uns après les autres.

• Quelles sont vos influences?

On est dans la deep house mais on est beaucoup influencé par la Soul, le Funk et les belles femmes (rire). Matze, par exemple, utilise beaucoup la musique de Marvin Gaye. Personnellement, je viens du pop rock, j’ai toujours écouté des trucs comme Oasis. Aujourd’hui on ressent beaucoup la house music de Chicago dans nos prod’.

• Il paraît que vous sortez un disque bientôt?

Oui. On veut se positionner comme un label mais on n’a encore aucune structure concrète. Le but est aussi de promouvoir notre propre musique et en faisant un disque vinyle, nous sommes sur la bonne voie pour développer ce collectif. De nos jours il y a beaucoup de gens qui sortent des prod’ digitales. Je trouve que dans cette démarche, on perd l’âme de la musique. Ça fait un an qu’on fait des évènements pour collecter un peu d’argent et aujourd’hui on a le temps et les financements pour créer ce disque.

• Alors comment s’est fait ce disque?

Sur un vinyle tu as deux faces de 15 minutes, on s’est dit qu’on se les partagerait. Matze (Matthias Horn) et Fonclair (Dean Strasser) ont travaillé sur un des côtés et Emina et moi, nous sommes occupés de l’autre côté. On s’est beaucoup renseigné avant de se lancer dans la production de ce disque. On va en imprimer entre 300 et 500 et on en donnera une centaine pour la promo, à des amis DJ, des journalistes ou d’autres labels. Le disque sortira en mai 2016, quand les beaux jours reviennent.

• Vous avez déjà sorti quelque chose?

Matze et moi on a sorti un titre ensemble sous un label allemand et dernièrement j’ai sorti mon premier EP sous le label berlinois Tonkind, qui comprend un titre avec Matthias Horn, un autre avec Emina Helena et deux chansons solo. En décembre on devrait aussi sortir quelques titres sous le label Frenetic Records de Londres. On a passé un an à faire uniquement de la musique, pour avoir plein de choses à envoyer aux labels.

• Quels sont vos projets pour la suite?

Le grand projet pour nous c’est le disque. Ensuite on fera des événements, pour récolter de l’argent et sortir un nouveau disque. Au niveau structure, c’est un peu chaotique, on n’est pas encore une asbl. Il faut qu’on s’y mette…

• La scène deep house au Luxembourg, elle se porte comment?

De mieux en mieux! Au début, quand j’ai commencé, il y a trois ans, tu avais que le Rocas et un peu le D:qliq pour entendre ce genre de son. Après, tout ça s’est développé. Tous les weekends maintenant il y a des DJ internationaux qui jouent au Luxembourg. On entend encore la phrase, «on est au Luxembourg…», mais de moins en moins, donc c’est une bonne chose.

• Combien de prod’ arrive à s’exporter hors du Luxembourg?

Ça commence à peine ici. Il y a trois ans il n’y avait presque personne dans le domaine. Aujourd’hui il y a des gens qui commencent à percer. Comme Acasual, qui n’est pas spécialement connu, mais qui sort régulièrement des vinyles. De plus en plus de gens sortent de la scène house luxembourgeoise mais c’est encore le début. Quand je joue à Hambourg ou Berlin, les gens me disent que je suis le premier prod’ de Luxembourg qu’ils rencontrent. C’est un petit pays, donc une plus petite scène musicale, qui évolue à son rythme.

https://soundcloud.com/fonclair/drunken-fonclair-1-1

ACTU

Matthias Horn:

• Le 31 octobre au FreakShow Luxembourg
• Sortie de son prochain EP sous Konsep Records fin du mois

Maximillion:

• Feel est sorti sur le label TonKind vendredi dernier. L’EP est disponible sur Beatport et le 29 dans le monde
• Il sera au Baalsaal ce samedi pour le 8ème anniversaire du club
• Il sera à Schifflange pour le Ferriminera Arts Festival le 6 novembre
• Il sera à la Mesa Verde le 31 décembre

Emina Helena:

• Elle sort trois titres avec Maximillion le 15 décembre sous le label londonien Frenetica Records

Fonclair:

• Le 07.11.2015 à l’Ekletik en Belgique
• Le 21.11.2015 au Steiler à Luxembourg
• Le 11.12.2015 au Limbo à Luxembourg