Mini Cooper SE : sportivité urbaine

Véritable bombe dans sa nouvelle finition John Cooper Works, la Mini Cooper SE entièrement électrique combine design emblématique, performance légendaire et mobilité durable. En tout cas, c’est ce que le constructeur nous a promis… Voici ce que cela donne réellement sur route…
Que les rageux s’en accommodent, la Mini, c’est la citadine des rois et des reines, et la reine des citadines. Même lorsqu’on est plutôt fan des grands formats – et c’est mon cas – la belle Anglaise a ce petit je ne sais quoi qui fait qu’on prend toujours du plaisir à la conduire. 65 ans au compteur, un design iconique et une capacité inouïe à se réinventer : aucun modèle ne lui arrive à la jante. Alors, ne revenons pas trop longtemps sur des lieux communs. Oui, elle n’est pas donnée, mais c’est le prix à payer pour un éternel objet de désir. Et non, elle n’offre pas le confort d’un Chesterfield, mais c’est un peu ça qu’on recherche quand on est fan du modèle. Si la première Mini électrique, sortie en 2020, n’était qu’une version électrifiée du modèle thermique, aujourd’hui, le constructeur propose une mouture qui repose sur une plate-forme spécifique. Avec une autonomie en hausse, une puissance qui grimpe à 218 ch et un couple maximal de 330 Nm, elle se montre toujours aussi efficace.
Un look d’enfer
Pour être honnête, ce qui me surprend à chaque fois, c’est de constater que le gabarit de la Mini a fortement évolué depuis sa création – elle a d’ailleurs encore grandi d’un chouia en longueur (+ 4 cm), en largeur (+ 2 cm) et en hauteur (+ 4 cm), mais qu’elle demeure reconnaissable au premier coup d’œil. En matière de design, c’est un véritable OVNI. Dans la nouvelle génération de modèles, l’avant de la voiture se caractérise, une fois de plus, par les phares circulaires emblématiques de Mini. Sur notre version d’essai, les phares Mini Led ont des signatures lumineuses individuelles. Avec la signature JCW sélectionnée, les feux avant ne présentent que deux bandes horizontales en guise de feux de jour et soulignent le design minimaliste du véhicule. Le graphisme des feux arrière matriciels en souligne la largeur. Le nouveau logo John Cooper Works, qui se caractérise par des contours clairs, se distingue particulièrement bien avec son schéma de couleurs traditionnel rouge, blanc et noir. L’apparente puissance est notamment due aux jantes de 18 pouces en design Lap Spoke bicolore à dix rayons chacune et des étriers de frein JCW d’un rouge accrocheur. Le modèle est équipé de série de diffuseurs marquants à l’avant et à l’arrière. Le contour de la calandre et le logo sont en noir brillant. Le toit contrasté et les coques de rétroviseurs en rouge piment font partie des éléments visuels marquants.


Dans l’habitacle
L’ensemble est inspiré de la course automobile. Les sièges JCW combinent du cuir synthétique avec des surpiqûres rouges et un tissu tricoté multicolore au niveau des épaules. Le matériau est plutôt agréable, pourtant au moment du test, le mercure flirtait avec les 34°. Le concept de couleur noir et rouge se poursuit sur le tricot 2d qui recouvre l’intérieur des portes et le tableau de bord, dont le côté passager est orné du motif spécifique JCW en forme de drapeau à damier. J’adore personnellement l’écran OLED central haute résolution d’un diamètre de 240 mm : toutes les infos s’y affichent, ce qui requiert un petit temps d’adaptation, mais on s’y fait vite. L’Apple CarPlay sans fil apparait au centre et offre une expérience zéro défaut. Exit bien sûr l’écran d’instrumentation derrière le volant, néanmoins la vitesse s’affiche sur la vitre et c’est l’essentiel. Une petite rangée de boutons est toujours présente sous l’écran, offrant notamment la possibilité de lancer le dégivrage. Un bon point final pour le confort des sièges, parfaitement enveloppants.


Un petit mot sur l’autonomie
Pour la version SE, Mini annonce une autonomie mixte WLTP de 387 à 402 km. Tout ça se revoit bien entendu à la baisse dans la pratique. D’après ce que j’ai pu constater, mais j’ai fait pas mal de kilomètres sur route et je n’ai pas épargné la voiture, je miserais sur un rayon d’action qui va de 275 à 325 km entre deux recharges. Mais ce n’est que mon estimation. La charge rapide en courant continu est possible jusqu’à 95 kW, ce qui signifie que la batterie peut être rechargée de 10 à 80 % en un peu moins de 30 minutes à une station de recharge rapide.
On the road
Retrouve-t-on l’agilité légendaire de Mini ? Oui et non ! Voilà une réponse de Normand qui va vous laisser sur votre faim. Le contact avec la route est toujours assez ferme – une signature de la marque – et la Mini Cooper SE est plutôt dynamique, y compris sur les petites routes sinueuses de l’Ardenne. Finalement, c’est dans un mode de conduite cool et fluide que j’ai préféré la voiture. En mode « Go Kart », déclinaison judicieuse du terme « mode sport », on aime la réponse optimisée de la pédale d’accélérateur. Par contre, le son est une torture. Mais finalement, à chacun ses préférences.
Conclusion
Dans le segment des citadines, Mini est un Graal. Je ne lui vois d’ailleurs aucune réelle concurrente. La nouvelle Renault 5 pourrait jouer des coudes, mais côté look, elle a du mal à rivaliser. Est-ce un luxe de s’offrir la version SE dans la finition John Cooper Works ? Bien sûr ! Mais si on a le budget, on n’hésite vraiment pas à se faire plaisir.
+ La consommation
+ Le design iconique
+ L’écran multimédia
– Le son artificiel
– La suspension
– Le petit manque de sensations
Puissance : 218 ch (160 kW)
Longueur : 3,86 m
Prix : 49.285 € TVAC (peinture, finitions John Cooper Works et Pack XL inclus)
Ce format est également à retrouver dans le Bold Magazine #87, à lire en ligne ici!
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