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Oh Boy!, The Fall

Texte Etienne Poiarez

C’est par une injonction que la musique du groupe Oh Boy! agrippe l’esprit et l’emmène faire un tour dans l’univers dance-punk de ses fondateurs. A coup de mélodies sauvages et mystiques, Ben (basse/clavier), Dav (batterie), SLip (graphiste) et BEnn (chant) secouent la moindre parcelle de notre épiderme, entre réminiscences new-wave à la Kraftwerk et décharges brutales façon LCD Soundsytem. Collectif lyonnais pluridisciplinaire, qui manipule aussi bien les images que les sons, Oh Boy! dévoile The Fall, un premier EP de 4 titres, prémisse de l’album à venir, qui sera accompagné d’une exposition.

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Si les premières secondes du projet peuvent laisser perplexe, on se laisse vite porter par les courbes sauvages et mystiques de leurs mélodies radicales. Space Invaders est une puissante introduction électro-rock, à base de nappes synthétiques rétro-futuriste, sur lesquels Benn délivre un chant à la fois lyrique et violent. L’habillage électronique du titre The Return Of The Apes dégage une esthétique eighties complètement digérée et réutilisée au sein de leur dance-punk vibrante. Oh Boy! dessine une spirale électrique de sons synthétiques qui se mêlent et se démêlent d’une façon presque dérangeante.

What if there is no tomorrow utilise quelques sonorités assez 8-bit couplées à des refrains pop, au sein d’une mélodie infusée à la new-wave la plus expérimentale du groupe Depeche Mode. On obtient une fusion aussi singulière qu’aphrodisiaque, de quoi susciter un réel enthousiasme. Plus calme et plus mélancolique, Clockwork Song diffuse des nappes synthétiques new-wave, accompagnées par une voix presque robotique, pour un ensemble rétro tout à fait hypnotique.

Touche à tout intrépide, le collectif Oh Boy! dispose d’une nouvelle corde à son arc avec The Fall. Leur musique entraîne l’auditeur dans un paysage sonore dense, qui ne se laisse pas déborder par ses références. Avec des mélodies radicales, Oh Boy! n’a pas fini d’écorcher l’uniformité de la sphère musicale.