Regarder la vidéo en entier
Accéder directement au site
BOLD Magazine BOLD Magazine

Or et acier : mariage d’amour ou de raison ?

Par Magali Eylenbosch

La plupart des Maisons horlogères revisitent le duo gagnant des années 80. En effet, l’or et l’acier se donnent la main et jouent la carte d’un luxe jugé parfois un brin ostentatoire. Focus sur de nouvelles versions particulièrement séduisantes et qui ont attiré notre œil…

Certains trouvent l’union de l’or de l’acier trop tape-à-l’œil. D’autres diront qu’à une époque où l’or jaune a franchement repris du galon, c’est un bon compromis. D’une manière générale, il permet aux Manufactures de proposer des pièces luxueuses et encore relativement abordables, aux accents parfois vintages, parfois très contemporains. Si l’idée a essaimé dans les années 80 et est devenue un must have, elle est en fait apparue 50 ans plus tôt. On doit les premiers modèles à Rolex chez qui l’exercice est devenu un classique. La Maison a d’ailleurs déposé le terme Rolesor. Mis au point dans les années 1930, il associe l’acier et l’or, la robustesse et la noblesse, et met en valeur les pièces emblématiques et particulièrement convoitées de la marque à la couronne. Aujourd’hui, les montres bicolores – ou Two-Tone – s’adressent autant aux dames qu’aux messieurs, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets, même si, avouons-le, elles demeurent une façon élégante d’évoquer une certaine réussite sociale. Il n’est donc pas étonnant que, depuis quelques décennies, on les repère régulièrement au poignet des grands de ce monde.

Hermès

Le mélange d’or et d’acier prend tout son sens lorsque Hermès s’en empare. Présentée cette année, la Hermès Cut joue avec le vocabulaire de la géométrie cher à la marque. Sortir une nouvelle ligne est toujours un exercice périlleux. Ici, il est particulièrement réussi. Les proportions équilibrées du boîtier, tantôt satiné, tantôt poli et l’éclat de sa tranche coupée en fuseau net soulignent son caractère. La couronne, placée à 1h30 et rehaussée d’un H gravé, contribue également à l’originalité de la pièce, tandis que le boîtier « Cercle dans un rond » de 36 mm en acier met en valeur la lunette en or rose 750 5N. Le mouvement mécanique à remontage automatique de Manufacture Hermès, calibre H1912 offre 50 heures de réserve de marche. La montre est montée sur un bracelet en acier et or rose satiné et poli. Il est doté d’un système interchangeable. Prix : 12.500 €

Tudor

L’emblématique modèle Black Bay GMT avec calibre Manufacture GMT intégré est, désormais, proposé dans une version S&G, soit Steel & Gold. Ce modèle doté d’une complication hautement fonctionnelle permet de se situer dans le temps local sans perdre de vue l’heure de deux autres fuseaux horaires. Reconnaissable à sa lunette tournante graduée sur 24 heures avec deux couleurs matérialisant le jour et la nuit, cette montre se veut aussi être un subtil clin d’œil esthétique à l’histoire de cette fonction horlogère. Son boîtier de 41 mm est fabriqué en acier et renferme un calibre Manufacture offrant 70 heures de réserve de marche. Étanche jusqu’à 200 mètres, cette très belle pièce est montée sur un bracelet en acier et or jaune riveté, finition polie et satinée. La ligne Black Bay est le résultat de subtiles combinaisons de codes esthétiques historiques et d’horlogerie contemporaine. Si le ressenti est néo-vintage, les techniques de fabrication, le niveau de fiabilité, de robustesse, ainsi que la qualité des finitions répondent aux exigences les plus élevées aujourd’hui. Prix : 6.060 €

Cartier

L’histoire de la Santos de Cartier est née d’une discussion, au début des années 30, entre Louis Cartier et l’aventurier brésilien Alberto Santos-Dumont. Ce dernier confie à son ami qu’il lui est impossible, voire extrêmement dangereux, de regarder sa montre de poche lorsqu’il est en altitude. Avec la participation du maître horloger Edmond Jaeger, Louis Cartier crée alors la première montre-bracelet de l’époque et offre le prototype au pionnier de l’aviation qu’est Santos-Dumont. Elle ne sera commercialisée qu’en 1911. Depuis, elle a été déclinée en une multitude de versions. Cette année, elle a été présentée en grand modèle, dotée d’un boîtier de 47,5 x 39,8 mm en acier, tandis que la lunette a été fabriquée en or jaune 750/1000. L’esthétique de cette pièce bicolore est encore davantage mise en valeur par le cadran gris anthracite dégradé satiné soleil. La montre, équipée d’un mouvement mécanique à remontage automatique, calibre 1847 MC, est montée sur un bracelet en acier avec système de mise à taille « Smartlink ». Prix : 12.800 €

Tag Heuer

Cette Tag Heuer Carrera Date mise sur une esthétique féminine et précieuse ; pourtant, l’histoire de cette collection a démarré sur les chapeaux de roues puisqu’elle fait référence à la Carrera Panamericana, une course particulièrement périlleuse, reliant le Mexique du Nord au Sud. Sa première version s’est tenue pour la première fois en 1950, avant d’être arrêtée cinq ans plus tard en raison du nombre d’accidents mortels. L’esprit de cette épreuve a capté l’imagination de Jack Heuer et la première Tag Heuer Carrera a vu le jour en 1963. Ici, elle rivalise d’élégance avec un boîtier de 36 mm en acier et or satiné/poli. Le cadran en nacre est orné d’une échelle dégradée et d’un rehaut serti de 76 diamants. Il présente des index plaqués or rose 18 carats sertis de 11 diamants VS+. La date apparait à 6 heures. Elle est animée par un mouvement automatique Calibre 7 offrant une réserve de marche de 56 heures. Prix : 6.800 €

Ce format est également à retrouver dans le Bold Magazine #88, à lire en ligne ici!

Un concentré de news culture, de bons plans lifestyle, de reviews et d’exclus en une newsletter BOLD chaque mercredi ? C’est en un clic avec ce lien !