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“Paradisio Lussemburgo”

Texte Elèna Brihaye
Photo Christian Mosar

Sélectionné pour représenter le Luxembourg lors de la 56ème Biennale de Venise en 2015, Filip Markiewicz y présente son exposition Paradisio Lussemburgo.

Le Paradis, entre concept biblique et système économique

Artiste pluridisciplinaire luxembourgeois, Filip Markiewicz présente un intérêt pour le monde contemporain, la montée des communautarismes, et les dérives des politiques. Ainsi, son exposition Paradisio Lussemburgo s’inscrit dans une réalité contemporaine, et dresse un portrait mental du Luxembourg, tout en contrastes et en nuances.

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En mixant différentes influences, l’exposition confronte deux aspects du terme “Paradis”.

Mythologique d’abord, le Paradis comme “concept biblique », puisque l’artiste cite La Divine Comédie de Dante comme référence. Mais le Paradis renvoie aussi à la vision extérieure et économique que les médias se font du Luxembourg, un  “paradis” fiscal où se rencontrent finance et consommation. L’exposition montre comment se conjuguent la contextualisation européenne et mondiale du Luxembourg, et une identité plurielle et complexe aux aspects aussi bien critiques, que politiques.

4_PL_FilipMarkiewicz_2015_Antichamber_Exhibition_View_Photo_Christian_Mosar - copie“Une allégorie visuelle, une métaphore, une vision”

A travers 6 actes, et 6 salles différentes, d’une antichambre, à l’entrée du Luxembourg dans le contexte européen symbolisé par un Karaoké et des photomontages en impression 3D, en passant par la projection d’un film retraçant les aventures sur grand écran d’un couple luxembourgeois, quelque part entre Bonnie & Clyde, Varsovie et Luxembourg, Adam et Eve. La confrontation entre la tradition et la mondialisation est symbolisée dans une quatrième salle, par des maquettes de différentes institutions cultuelles luxembourgeoises mettant en avant l’ancrage international du Luxembourg, “petit pays” de tradition. Un dernier passage par un dancefloor où se jouent des rythmes pop-rock et indé, c’est déjà la sortie du Paradis…

Sous forme d’un « Jardin d’Eden ambigu », théâtre où se mêlent musée, laboratoire de création, lieu de divertissement culturel, et où l’on peut boire, danser, chanter et interagir, l’exposition constitue selon son commissaire Paul Ardenne, une “allégorie visuelle”, ne nécessitant pas une adhésion, mais ayant pour fin de recueillir une impression, un ressenti.

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