PIXIES : Beneath the Eyrie
Photos : Production
Comment faire une chronique du nouvel album des Pixies sans aborder les vies artistiques de Charles Thompson IV et évoquer ses alter egos Black Francis et Frank Black avec leurs réussites et leurs échecs ?
Le premier tutoya les anges de 1988 à 1991 avec 4 pierres angulaire qui posèrent les fondations du vent de « folie » créatrice (et auto destructrices) des 90’s avec les cultissimes « Surfer Rosa », « Doolittle », « Bossanova » et « Trompe Le Monde », quand, le second prendra un chemin compliqué, voir poussif mais toujours conquérant et indépendant, lors d’une carrière solo jusqu’en 2006. Année où Black Francis revient à la signature mais toujours en mode solo (et sans les Catholics …).
Si je n’ai perdu personne dans ce résumé historique d’un auteur qui mériterait une bonne psychanalyse, nous avons perdu dans la bataille la charismatique bassiste Kim Deal (et le label 4AD) lors de la reformation des Pixies au milieu de cette décennie.
Après les laborieux « Indie Cindy » (2014) et « Head Carrier » (2016) avec les autres membres historiques Joey Santiago (guitare) et David Lovering (batterie), les reports de prestations faisaient parts de live qui tenaient de mieux en mieux la route grâce à des setlist faisant revivre avec talent les standards de la première ère des Pixies.
Les nouveaux albums des Pixies ne seraient-ils devenus que des prétextes à des tournées surfant sur la nostalgie ?
Avec « Beneath the Eyrie », nous avons enfin une « galette » qui nous prouve le contraire. Ce ne sont plus les Pixies (ils sont « death » depuis 1997) mais le groupe nous propose quelque chose de nouveau, de bon, d’agréable, d’hier et d’aujourd’hui. Même si les compositions sont signées Black Francis, la sensibilité, la maturité, la tendresse de la voix vieillissante (mais toujours fraîche) ne peut être dû qu’à Charles Thompson IV, l’homme de 54 ans qui laisse (enfin) de la place à Joey et David. Et même la nouvelle bassiste apporte de très bons ingrédients à ces nouvelles chansons qui, vous le verrez, seront de plus en plus agréable à chaque écoute. Et c’est là que ce nouvel album des Pixies donne l’énorme envie de se rendre le 17 octobre prochain au Luxexpo The Box (powered by Den Atelier) pour découvrir comment tout ce petit monde va défendre cet excellent nouvel opus.
« Live » to the Pixies!