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Rank de retour avec “Black Frame”

Textes : Carl Neyroud & Loïc Jurion
Photos : Juliette Mono
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Rank, le talentueux groupe Lyonnais qui officie depuis 10 ans cette année et 3 albums nous propose un nouveau voyage avec le 4e album Black Frame qui sera édité chez endlessnightrecords, sur les plates-formes et en physique avec un magnifique vinyl collector marbré (100 exemplaires) le 30/10/2021. Cela nous donne l’occasion de découvrir leur montée en puissance. Sans être monolithique ou manichéenne, la production des 10 nouvelles compositions (+2 bonus) à une palette chromatique tenant en 2 teintes : le Blanc de l’énergie et le Noir du Crépuscule.

Première illustration avec la guitare biton façon sirène de pompier ouvrant ce nouvel album. Le ton en mineur accompagné de texte en français tranchant comme des rasoirs, Voraces nous invite dans un univers crépusculaire où nous allons être « lâchés par les tiens, chassés les chiens ». Le titre monte crescendo et tout y est parfaitement calibré, du clavier à la basse, pour nous emmener crescendo jusqu’à l’arrivée de la batterie et les guitares pleurant des larmes de sang. Le tout instaure un énorme sentiment d’insécurité, nous sommes bel et bien dans le black. Le 2ème titre nous offre immédiatement un moment de répit après cette oppressante ouverture. Black Frame, titre éponyme dont la basse nous ramène dans un certain confort synthwave, car, cette fois nous sommes dans le White.

Dans la même vibe que Black Frame, Dig It a cette énergie froide parfaitement construite pour nous tenir en haleine et nous ouvre aux chemins pris par le crew le temps de cette superbe chanson. On découvre alors du très très bon avec Echo qui s’avère aussi captivante que Voraces. Nous avons l’impression que Rank est à la synthwave ce qu’est « 28 jours plus tard » est au cinéma de zombie. Très britannique tout en débordant des frontières du genre.

Quand arrive le bien nommé Awesome, nous avons l’illustration de la singularité de Rank sur la scène française actuelle. Cette perle à l’ouverture que l’on croirait toute droit sortie de la BO de Tron Legacy ou d’un métrage de John Carpenter se transforme en brulot façon Frustration.

Nous touchons encore au sublime avec Concrete Island et sa cadence donnée par un sample dont nous n’arrivons pas à déterminer si c’est un vrombissement de la foule ou le son d’une machine datant de la révolution industrielle. Les claviers ont sorti leurs plus beaux habit pour cet intermède instrumental avant l’arrivée des guitares syncopées et ciselées de Don’t Panic pour nous inviter à un Pogo à Gogo dans le salon. Le crépuscule revient avec Inox Baby pour une démonstration de leur maestria pour conclure un album riche en émotions oscillant entre le noir et le blanc, pour un « two tone club » façon RANK.

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