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Renault 5 E-Tech ou le retour d’une icône

Par notre experte tout-terrain Magali Eylenbosch

Bravo Renault ! Revisiter un modèle aussi populaire que la R5 dans une version 2.0 n’est pas un exercice facile. Le constructeur français met la barre très haut pour un retour forcément attendu au tournant et la déferlante est d’ores et déjà annoncée

Ça fait un moment qu’on piétinait d’impatience ! Son apparition dans la saison 4 d’Emily in Paris laissait déjà imaginer que la petite citadine avait tout d’une star. La réalité dépasse largement la fiction. D’ailleurs, de la Fiat 500 e en passant par la Peugeot 208 ou la Mini e, ses concurrentes ont de quoi se faire du mouron. Bien sûr, avec cette nouvelle R5, Renault rend un bel hommage au modèle originel. Est-ce qu’elle lui ressemble ? Oui et non !

Je vais tenter de m’expliquer après vous avoir fourni cette réponse de Normand : objectivement, elle n’a plus grand-chose à voir avec son aïeule, produite de 1972 à 1985. Mais ça, on s’y attendait un peu, les voitures ont solidement évolué depuis le siècle dernier. Pourtant, la marque a  réussi à ne pas dénaturer l’ADN de cette pépite. Allez savoir pourquoi, lorsqu’on la voit, on reconnait immédiatement les traits de la R5 qui, à l’époque, avait séduit plus de 5,5 millions de conducteurs à travers le monde. Proposée dans trois versions, équipées soit d’une batterie de 40 kWh (urban range) ou de 52 kWh (confort range), elle pourrait bien bousculer le marché et convaincre ceux qui naviguent essentiellement en territoire urbain de passer à la fée électricité. D’autant qu’avec ce niveau de finition, le prix reste assez abordable. J’ai réalisé mon essai dans la version Techno, équipée d’une batterie de 52kWh et offrant 410 km d’autonomie WLTP.

So nice !

Parlons d’abord design. Le challenge consistait à séduire à la fois les quinquas un brin nostalgiques et un public plus jeune et avide de modernité. De ce côté, la voiture coche toutes les cases. Mêlant astucieusement des repères évocateurs de trois modèles, l’allure générale de la Renault 5 originelle et de la Supercinq et l’attitude de la Renault 5 Turbo, campée sur la route avec ses ailes élargies, l’ensemble est particulièrement cohérent. Montée sur des jantes de 18 pouces, quelle que soit la version, au premier coup d’œil, cette nouvelle icône pop semble plutôt massive. Si elle séduit par ses proportions, elle n’en reste pas moins une citadine, petite et agile. Pour son lancement, Renault la propose en cinq teintes extérieures. Le Jaune Pop et le Vert Pop sont deux teintes directement inspirées de deux couleurs emblématiques qui figuraient au catalogue des années 70.

Vous préférez quelque chose de plus classique ? Misez sur le Blanc Nacré, le Noir Étoile ou le Bleu Nocturne. Le témoin de charge, présent sur le côté droit du capot, attire inévitablement le regard. Il affiche le chiffre « 5 », composé des cinq barres. Chacune d’entre elles équivaut à 20 % de la charge.  Dans le cockpit, le dessin des sièges s’inspire, lui aussi, de celui de la R5 Turbo, avec sa structure de décor en « H », rappelant que le constructeur s’était déjà montré extrêmement novateur sur le sujet. Pour la sellerie, on retrouve du jean, solide, original et chaleureux. Autre clin d’œil au passé : la structure à deux étages de la planche de bord face au passager, ou le bloc d’instrumentation rectangulaire à bord arrondi. Un vrai bémol ? Le commodo de passage de vitesse situé derrière le volant et sans mode parking. Par contre, l’instrumentation numérique de 10 pouces est parfaite avec un excellent système d’infodivertissement fourni par Google. La R5 intègre le nouvel assistant vocal Reno, entraîné par ChatGPT 3.5. Il vous donne la météo, mais pilote également les fonctions telles que l’ouverture des fenêtres ou la programmation de la température. À l’arrière, un adulte de plus de 1,70 m se sentira franchement à l’étroit.

On the road

Avec 150 ch et 245 Nm de couple, les 1449 kg de la R5 se montrent particulièrement agiles et offrent de belles émotions. Elle s’appuie sur un châssis à la technologie ambitieuse, mis au point par les spécialistes des liaisons au sol Renault. Il combine l’excellence du train avant des Clio et Captur et la technologie d’un train arrière multi-bras généralement réservé aux segments supérieurs. Même sur les routes sinueuses et les virages serrés de notre région, elle se montre très sûre, facile à maîtriser et assez distrayante. La marque mise aussi sur sa polyvalence. En ville, elle se montre légère, incisive pour ceux qui n’hésitent pas à donner un petit coup de pédale et passe allègrement les casse-vitesse et autres nids-de-poule. Le diamètre de braquage réduit assure une grande aisance. Sur autoroute, elle fait preuve d’une belle stabilité et son confort permet d’enquiller les kilomètres. En ce qui concerne l’autonomie, les 410 km sont bien évidemment surévalués. On peut sans doute s’en approcher en ne roulant qu’en cycle urbain.

Verdict

À la recherche d’une citadine séduisante en diable et offrant un beau compromis entre dynamisme et confort, j’achète sans hésiter. Il y avait longtemps que je n’avais pas vraiment craqué pour une voiture de ce segment. Dans un précédent numéro, j’avais évoqué que la R5 risquait de faire de l’ombre à Mini. À présent, j’en suis certaine.

+ Bon comportement sur la route

+ Excellentes performances

+ Sympathique indicateur de charge sur le capot

–  Coffre un peu rikiki

–  Habitabilité à l’arrière

–  Le passage de vitesse sans mode parking

Batterie: 40 kWh ou 52 kWh

Longueur: 3922 mm

Prix: à partir de 26.978€ pour la version Urban Range

Ce format est également à retrouver dans Bold Magazine #89, à lire en ligne ici!

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